Par un curieux retour des choses, Trump pourrait sauver la mise à Poutine. Si on ne l’arrête pas, il laissera Poutine conserver les régions conquises en échange d’un traité de paix. Pour l’Ukraine, il s’agit de récupérer les territoires perdus au plus vite; pour la Russie, de ne pas céder de terrain. Dans les prochains dix-huit mois, les sondages électoraux aux États-Unis risquent de faire autant de bruit que les canons dans le Donbass.

Le wokisme renvoie à tout ce que l’extrême droite déteste : le féminisme, l’anti-racisme, le combat pour les droits LGBTI, la lutte écologiste, le combat contre le néolibéralisme. C’est un projet politique pensé et assumé, qui ne doit rien au hasard. Celles et ceux qui, au-delà de l’extrême droite, fustigent les « wokes » pour disqualifier leurs adversaires politiques, parfois dans leur propre camp, pourraient y réfléchir.

Désigner un autre candidat républicain pour la présidentielle américaine que Donald Trump devrait relever de la salubrité publique. Mais son principal rival, Ron DeSantis, s’est enfermé dans une guerre culturelle absurde. Le Parti républicain compte encore dans ses rangs des figures raisonnables, capables d’offrir un autre horizon qu’une interminable guerre civile sans renier leurs valeurs. Mais veut-il seulement entendre leur message ?

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis a lancé cette nuit sa campagne pour l’investiture républicaine sur Twitter, avec son propriétaire Elon Musk. Mais les problèmes techniques ont fait échouer l’opération, comblant de joie les partisans de Donald Trump ! En choisissant un réseau social, Ron DeSantis avait décidé de court-circuiter les médias pour lesquels il n’a que mépris. Y compris Fox News, longtemps la référence absolue des conservateurs. Il privilégiait un média social permettant de parler directement au public, sans journaliste ; en « conversation » avec Elon Musk qui compte pas moins de 140 millions d’abonnés, soit plus que n’importe quel média traditionnel.

L’Arabie Saoudite s’est placée au centre du jeu diplomatique moyen-oriental, s’alliant selon les cas aux Russes, aux Chinois ou aux Américains. Elle s’est émancipée de la tutelle américaine comme d’autres puissances moyennes, à la faveur de la guerre en Ukraine. Dans le quotidien libanais « L’Orient-le-Jour », qui n’est pas particulièrement proche du pouvoir saoudien, Mohamed Ben Salman, le prince héritier du royaume, est décrit comme un homme « qui est en train de prendre une dimension qu’aucun leader arabe n’a eue depuis Nasser ».

Depuis quelques semaines par les politiciens américains en personne qui s’égarent en batailles autour du relèvement du plafond de la dette de leur pays. C’est la troisième fois en moins de dix ans que ces querelles et tactiques politiciennes menacent de faire exploser le système. Si le désastreux défaut de paiement a pu être par deux fois évité au cours de l’histoire récente, les débats sont aujourd’hui d’une tout autre nature et s’apparentent à une grotesque partie de poker à laquelle s’adonnent les plus importants responsables politiques du pays dans un climat de haine entre les partis Démocrate et Républicain.

Le culte autour de l’ancien président américain devrait lui permettre de remporter les primaires conservatrices pour 2024, et c’est loin d’être une bonne nouvelle pour le GOP. Le trumpisme ne permet absolument pas aux conservateurs de renforcer leurs positions, au contraire. Mais, bien installé au sein de la base électorale du parti, il perdure et mène toujours la danse. Cette situation inquiète, à juste titre, l’establishment conservateur.

Voilà plusieurs mois que M. Zelensky demande à ses alliés occidentaux de fournir à son pays des avions qui permettraient à l’armée ukrainienne de frapper en profondeur les troupes russes. Biden a fait savoir qu’il était désormais prêt à autoriser d’autres pays à fournir à l’Ukraine les avions de combat qu’’elle réclame ardemment. Une « décision historique » pour Volodymyr Zelensky

Pour le moment, l’Ukraine ne parvient toujours pas à obtenir les missiles à longue portée et les avions de combat qu’elle demande. Les Occidentaux ne voudraient pas permettre à Kiev de frapper en profondeur sur le territoire russe, de peur, à la fois, d’être entraîné dans un conflit par alliés interposés, mais aussi face à la crainte du vide stratégique que laisserait un effondrement de la Russie ? Cela semble être la position américaine qui à la fois offre à l’Ukraine un soutien d’une ampleur inédite historiquement, mais semble toujours vouloir contrôler la situation, tout en déclarant que les Ukrainiens en sont maîtres.

Bachar el-Assad, malgré l’étendue de ses crimes, a-t-il cessé d’être un paria sur la scène internationale ? C’est au moins en partie le cas depuis que la Ligue Arabe, réunie au niveau ministériel le 7 mai au Caire, a décidé de réintégrer la Syrie dans l’organisation. Le président syrien pourra assister au sommet de la Ligue prévu le 19 mai à Ryad. La Syrie en avait été exclue en 2011 (par 18 voix sur 22). La décision de la Ligue arabe devrait constituer pour les Européens et les Américains une occasion non pas d’abandonner leurs positions mais de retrouver sur l’affaire syrienne une volonté d’agir qui leur faisait largement défaut ces dernières années.

Condamné, le 9 mai, pour agression sexuelle et diffamation, l’ancien président américain Donald Trump est enfin reconnu comme un prédateur sexuel, souligne cette chroniqueuse du “New York Times”, qui se réjouit que le mouvement #MeToo boucle ainsi la boucle. En 2016, l’élection de Donald Trump à la présidence – en dépit de la diffusion, pendant la campagne électorale, d’un enregistrement de l’émission Access Hollywood où il se vantait d’agressions sexuelles et alors que plus d’une dizaine de femmes l’accusaient de crimes sexuels – avait déclenché des torrents d’indignation.