Faut-il évaluer les enseignants et éventuellement les licencier en cas de mauvaise évaluation ? Les syndicats sont vent debout contre le projet de la ministre Caroline Désir. Mais c’est un bras de fer qui dure en réalité depuis plus de 30 ans. Depuis la fin des années 80 s’est posée de manière aiguë cette question : les enseignants doivent-ils rendre des comptes à la société ? Jusqu’à quel point sont-ils responsables du taux important d’échec et de la faible efficacité de l’enseignement ?
Enseignement
J’ai – avec d’autres – la conviction que le maintien du paradigme dominant en sciences de gestion équivaut aujourd’hui à une forme criminelle de dogmatisme et d’obscurantisme, contraire à l’esprit des Lumières.
Ce qui est en jeu c’est une série d’éléments qui influence la qualité de vie à l’école (celle des profs, des enfants et des parents). La qualité des bâtiments, la pénurie d’enseignants, le rapport entre les parents et les enseignants qui sont souvent plus difficiles, l’augmentation d’une série de tâches administratives, de réunions, d’aménagements raisonnables pour les élèves qui ont des difficultés d’apprentissage. Avec le covid s’est rajouté l’aspect gestion sanitaire et le masque. Tout mis ensemble, de nombreux enseignants témoignent d’une baisse de la qualité de vie à l’école et se sentent dévalorisés, démonétisés.
PS, MR et Ecolo proposent d’en finir avec les cours convictionnels, qui deviendront optionnels dans les écoles officielles en Fédération Wallonie-Bruxelles. A leur place, le cours de philosophie et citoyenneté passera à deux heures par semaine.