À l’école, les boîtes à tartines de certains enfants sont plus ou moins vides. La situation est de plus en plus fréquente, font savoir les associations, qui tirent à nouveau la sonnette d’alarme en cette Semaine de lutte contre la pauvreté infantile. Mais dans notre société, on considère de plus en plus que les personnes qui se trouvent en situation de précarité l’ont bien cherché.

L’enjeu ici c’est de savoir si on sacralise l’enfant comme un individu, ou si on le considère comme faisant partie d’une communauté. Vaste débat entre liberté individuelle et liberté collective qui nous poursuit depuis près de deux ans. Pour les philosophes c’est un débat passionnant, pour les politiques c’est un débat à haut risque.

« Le Yémen est la pire et la plus grande catastrophe humanitaire au monde, et cette catastrophe continue de s’aggraver » a rappelé l’ONU. Selon l’estimation publiée par les Nations unies, 150 000 morts sont dues aux combats, et environ 227 000 aux conséquences indirectes du conflit, comme la famine ou les maladies.

La première question à trancher, c’est de savoir ce qui est le plus intéressant pour nous protéger collectivement ? Vacciner les enfants ou utiliser ces doses pour vacciner dans d’autres pays, plus pauvres qui n’ont pas accès aux vaccins. Il y a une question de solidarité là derrière. Comment allouer au mieux la ressource vaccinale pour sauver le plus de vie ?