Prolonger ou pas nos centrales nucléaires ? Depuis des mois, la question avive la polémique dans les couloirs de la rue de la Loi. Elle revient sur la table du gouvernement. Avec une nouvelle proposition portée par la ministre de l’Énergie : celle d’une mini prolongation, pour un hiver seulement.
Energie
Une lutte existentielle s’amorce entre autocratie et démocratie, et l’Union européenne doit se préparer pour cette nouvelle ère et les confrontations qui en découleront. Quitte à créer une coalition d’Etats volontaires pour y parvenir !
Cela montre sans doute qu’il ne fallait pas aider toutes les entreprises par des réductions de charges généralisées. Car la situation est contrastée. C’est dans l’industrie que se concentrent ces augmentations de marges. Or au sein du secteur industriel figurent les entreprises de l’énergie qui tirent ces marges vers le haut. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
Les fournisseurs d’électricité abandonnent-ils leurs clients en ces temps de crise ? La secrétaire d’Etat Eva de Bleecker, en charge de la protection des consommateurs, les menace d’une action en justice si les plaintes des clients ne sont pas correctement traitées. Pourtant l’Etat est largement complice de cet abandon.
L’heure est à la mobilisation générale. Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, chacun est prié de s’y mettre : tandis que les particuliers et les entreprises sont appelés à réduire leur consommation d’énergie, les producteurs d’électricité, de gaz et de pétrole sont contraints de mettre la main à la poche. Seul un secteur continue néanmoins de prospérer sans entrave : la finance.
Difficile de concilier ambition en matière de lutte contre le réchauffement climatique et obligations économiques. Dans le cadre de sa “transition juste”, l’UE a multiplié les initiatives, fonds et innovations pour permettre d’atteindre ses objectifs environnementaux sans nuire aux plus précaires. Mais ces belles intentions se heurtent à la réalité économique d’industries, d’emplois et de systèmes mal préparés au changement.
La convocation propose donc à ces happy few d’ « accéder au monde discret des jets privés » (sic), tout en ajoutant « Qui n’a pas rêvé de rejoindre les plages chaudes d’Ibiza ou le festival de Cannes à bord d’un jet privé ? »
Veillée d’arme pour les syndicats qui organisent demain, en front commun une première manifestation pour le pouvoir d’achat. Pour les syndicats, l’enjeu est de transformer la colère sociale en victoire politique. Le risque c’est qu’ils soient concurrencés, et débordés, notamment par le PTB.
La nouvelle première ministre doit succéder à Boris Johnson, mardi. Son discours libéral semble déconnecté du marasme économique et social dans lequel se débat le Royaume-Uni. Il est à espérer que Mme Truss sorte de ce « grand écart » entre idéologie libérale et réalités pour soutenir les plus fragiles et de sauver les services publics.
La Belgique n’a toujours pas décidé d’ instaurer une taxe sur les dividendes des grosses entreprises. . La France de Macron s’y refuse. Plusieurs pays en Europe ont pourtant déjà instauré un tel impôt, ou prévoient de le faire dans un avenir proche.
Décevant, insuffisant, insignifiant. Depuis hier soir, les commentaires ne sont pas tendres avec le comité de concertation. Les prix de l’énergie mettent la Belgique en ébullition. Et nous ne réagissons peut-être pas de la meilleure des manières.
Revoilà le codeco, le comité de concertation pour la rentrée. Comme face au Covid, Alexander de Croo tente le coup de la mobilisation générale face à l’envolée des coûts de l’énergie. Mais le risque de déception est grand. Toute la question est de savoir, si l’envolée du coût de l’énergie aura les mêmes effets que le covid sur les décideurs : une nécessité de transcender le fédéralisme face à un intérêt supérieur.