Mais si le fait que le déni électoral se soit fait rosser est une victoire, rien de tout ce qui sape les fondations de la démocratie américaine – et qui nous empêche effectivement d’avancer sur les problèmes les plus graves – n’a disparu.
Elections midterms
Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que les sondages d’après scrutin montrent une nouvelle chute de popularité de l’ancien président qui n’a recueilli que 37% d’opinions favorables contre 43% pour Biden. Au surplus, comme l’a souligné le New York Times dans son édition du 10 novembre, un certain nombre de candidats rejetant le scrutin de 2020 ont été battus au profit de Démocrates modérés ou mis en difficulté.
La sénatrice démocrate Catherine Cortez Masto a battu de justesse son adversaire républicain Adam Laxalt dans l’État du Nevada, permettant à son parti de conserver le contrôle du Sénat. Une défaite cinglante pour les républicains et Donald Trump. La “vague rouge” annoncée par les analystes avant les élections définitivement nulle et non avenue
Privés de la victoire triomphale promise par les analystes politiques, les républicains cherchaient mercredi les responsables de leurs piètres résultats aux élections de mi-mandat. Selon la presse américaine, le coupable évident – et grand perdant du scrutin – n’est autre que Donald Trump.
Les premiers résultats des élections américaines de mi-mandat attestent d’une résistance du camp démocrate, Joe Biden échappant ainsi à un vote sanction. A trop miser sur les candidatures clivantes, la vague républicaine attendue n’a pas eu lieu.
Le nouveau propriétaire de Twitter a lancé un appel à voter Républicain aux élections de mi-mandat aux États-Unis ; cet adepte de la liberté de parole sans limites va dans le même sens que Donald Trump dont il n’est pourtant pas proche.
Pourquoi les élections de mi-mandat sont-elles presque toujours catastrophiques pour le parti du Président ? En croisant le modèle explicatif des « pertes présidentielles » et le contexte de cette campagne, Mathieu Gallard montre pourquoi les démocrates de Joe Biden ne réussiront probablement pas à conjurer ce mardi la malédiction des midterms — une défaite programmée dont l’ampleur reste toutefois à déterminer.
« L’idée d’une seconde guerre civile américaine est ainsi passée du stade de fantasme marginal à celui de courant médiatique dominant »
Si le parti démocrate s’est un peu déplacé vers la gauche, le Grand Old Party (GOP) est devenu un parti de droite radicale qui a violé les normes et procédures démocratiques en rejetant les résultats des élections et en participant à des insurrections. D’autres réactions et régressions sont probables après les élections de mi-mandat, parce que des candidats ultra-droitiers au Congrès, qui ont récemment remporté les primaires du GOP contre des titulaires moins extrêmes, seront élus.
Nourrie par la lâcheté des responsables républicains, la fièvre antidémocratique portée par Donald Trump depuis sa défaite en 2020 n’est jamais retombée.
Si les républicains obtiennent la majorité à l’une des deux chambres du Congrès aux élections de mi-mandat du 8 novembre, comme les sondages le prédisent, la politique étrangère de Joe Biden pourrait entrer dans une période de turbulences, quoiqu’un revirement complet sur l’Ukraine apparaisse peu probable.
Depuis le Texas, la Floride ou l’Arizona, des migrants sont envoyés vers des villes du Nord dirigées par les démocrates. Ceux-ci dénoncent une manœuvre « cruelle » à des fins « politiciennes ».