Un an après le début de l’intervention militaire massive de la Russie en Ukraine (le 24 février 2022) et du soutien tout aussi massif des Européens à l’Ukraine, on peut légitimement se poser la question aujourd’hui. Éléments de réflexion.
L’objectif final recherché des Européens n’est pas le renversement du régime en Russie , mais bien son retrait d’Ukraine. C’est donc une singulière différence par rapport à la définition de la guerre classique.

« Il y a une incompatibilité fondamentale entre le système d’économie de marché et la remédiation écologique. On est déchiré entre un narcissisme consumériste de plus en plus important, révélé par cette inflation, et des défis qui vont annihiler ce que nous cherchons aujourd’hui. On est déchiré entre un présent dont on veut profiter jusqu’à la dernière goutte et un futur dont on sait qu’il est remis en cause par l’écologie. »

L’idée d’un âge d’or de la coopération internationale en matière économique est un mythe — à l’échelle globale, l’intervention d’entités supranationales dans la vie économique des États ne date pas des institutions de Bretton Woods. Nous vivons toujours dans une ère de gouvernance économique globale construite au lendemain de la Première Guerre mondiale : comment en sortir ? Alors que certains membres du FMI insistent de plus en plus sur le fait que l’institution a abandonné son néolibéralisme doctrinaire, elle continue à exiger les mêmes mesures d’austérité de grande envergure lorsque les États lui demandent de l’aide, même au plus fort de la pandémie de Covid-19.

« Tout au long de mes vingt ans de carrière, j’ai toujours entendu un cinglé me parler de la fin du monde. » Le 20 mai dernier, Stuart Kirk, chef mondial de l’investissement responsable à la division de gestion d’actifs d’HSBC, a tenu à rappeler que le changement climatique constituait « une hérésie  ». De quoi mettre sérieusement en doute la bonne foi d’une banque qui se présente pourtant comme la championne européenne de la finance durable.