Même si Joe Biden n’a pas réussi son pari d’être le Franklin Roosevelt du XXIe siècle, contraint notamment par une majorité trop faible pour sanctuariser l’entièreté de son plan Build Back Better, le président démocrate peut se vanter d’avoir mis les États-Unis en ordre de bataille pour affronter la décennie à venir.
Economie
Le président des Etats-Unis n’a pas rompu avec le mot d’ordre « l’Amérique d’abord » de Donald Trump, mais ce slogan est mis désormais au service d’une vision optimiste de l’avenir.
Un an après le début de l’intervention militaire massive de la Russie en Ukraine (le 24 février 2022) et du soutien tout aussi massif des Européens à l’Ukraine, on peut légitimement se poser la question aujourd’hui. Éléments de réflexion.
L’objectif final recherché des Européens n’est pas le renversement du régime en Russie , mais bien son retrait d’Ukraine. C’est donc une singulière différence par rapport à la définition de la guerre classique.
« Il y a une incompatibilité fondamentale entre le système d’économie de marché et la remédiation écologique. On est déchiré entre un narcissisme consumériste de plus en plus important, révélé par cette inflation, et des défis qui vont annihiler ce que nous cherchons aujourd’hui. On est déchiré entre un présent dont on veut profiter jusqu’à la dernière goutte et un futur dont on sait qu’il est remis en cause par l’écologie. »
L’idée d’un âge d’or de la coopération internationale en matière économique est un mythe — à l’échelle globale, l’intervention d’entités supranationales dans la vie économique des États ne date pas des institutions de Bretton Woods. Nous vivons toujours dans une ère de gouvernance économique globale construite au lendemain de la Première Guerre mondiale : comment en sortir ? Alors que certains membres du FMI insistent de plus en plus sur le fait que l’institution a abandonné son néolibéralisme doctrinaire, elle continue à exiger les mêmes mesures d’austérité de grande envergure lorsque les États lui demandent de l’aide, même au plus fort de la pandémie de Covid-19.
Giorgia Meloni persiste et signe : elle confirme la double stratégie qu’elle avait mise en place durant sa campagne électorale victorieuse. D’un côté, rassurer Bruxelles et les marchés et de l’autre, conforter l’électorat traditionnel de l’extrême droite.
Pour les pays occidentaux, le risque est grand de bientôt se retrouver face à une Chine plus arrogante diplomatiquement, plus offensive militairement, moins ouverte économiquement et repliée sur elle-même idéologiquement.
Face à l’augmentation des prix, les banques centrales continueront d’augmenter leurs taux directeurs tant que le marché du travail restera solide. Les plus cyniques en viendraient presque à souhaiter la récession.
Nul ne sait combien de temps le président chinois, qui devrait obtenir un troisième mandat et renforcer encore son pouvoir lors du 20ᵉ congrès du PCC, compte rester à la tête du pays. Une incertitude profondément malsaine alors que la Chine doit faire face à des défis majeurs.
La prééminence donnée à l’idéologie sur le pragmatisme en réponse à la la pire crise que connaît le royaume depuis les années 1970 risque d’aggraver la situation déjà dégradée laissée par Boris Johnson et d’accroître la tentation d’actionner les rhétoriques antieuropéenne et nationaliste.
Pour qui sait se montrer lucide, le système bancaire est un amalgame de fraude et d’ingéniosité, qui sert de tampon entre le monde de l’entreprise et le monde de l’investissement. Les banquiers nous promettent un monde prospère alors même qu’ils ont conscience de ne pas toujours être en mesure de tenir leurs engagements.
« Tout au long de mes vingt ans de carrière, j’ai toujours entendu un cinglé me parler de la fin du monde. » Le 20 mai dernier, Stuart Kirk, chef mondial de l’investissement responsable à la division de gestion d’actifs d’HSBC, a tenu à rappeler que le changement climatique constituait « une hérésie ». De quoi mettre sérieusement en doute la bonne foi d’une banque qui se présente pourtant comme la championne européenne de la finance durable.