Les talibans multiplient depuis août 2021 les oukazes pour effacer les femmes de l’espace public. En parallèle, la crise économique qui frappe le pays fragilise encore plus la situation des Afghanes. Mais avant même le retour au pouvoir des talibans, les restrictions de leurs libertés étaient déjà nombreuses. Ces idées d’effacement des femmes, façonnées dans les madrasas pakistanaises parmi les exilés qui avaient fui l’Afghanistan après l’invasion soviétique de 1979 sont profondément ancrées dans l’ADN du mouvement taliban.
Droit des femmes
En infligeant la peine ubuesque de trente-quatre ans de prison à la jeune doctorante en médecine pour avoir défendu les droits humains, les juges justifient les pires clichés dont les autorités saoudiennes sont les premières à se plaindre.
Avec les arguments rédigés par Alito et les autres juges conservateurs, les vannes seront ouvertes pour interdire la pilule abortive, faire de l’avortement comme un meurtre ou empêcher les femmes de partir dans un autre État pour avorter, ce qui ne serait ni plus, ni moins qu’une atteinte à la liberté de se déplacer. Et au-delà : la remise en cause du fondement juridique constitué par le droit à la vie privée pourrait rapidement criminaliser la contraception, sans parler des mariages mixtes et des mariages entre personne de même sexe
Selon des documents consultés par le journal « Politico », la Cour suprême s’apprête à revenir sur l’arrêt Roe v. Wade qui protège le droit à l’avortement. Cette décision serait un recul historique pour la liberté