Les dégâts causés par Trump sont sans précédent dans l’histoire américaine moderne, et quatre années de plus risqueraient d’être pires. Son constant travail de sape des institutions, son rejet des résultats légitimes du scrutin, ses attaques contre la presse, son offensive contre la vérité, les faits et la science, son détachement de la réalité . DeSantis nous mettrait certainement sur de mauvaises routes, mais une autre présidence de Trump menacerait la démocratie américaine elle-même.

La commission chargée d’enquêter sur l’assaut du Capitole, survenu en janvier 2021, a recommandé à la justice de poursuivre l’ex-président. Le Parti républicain se trouve incapable de s’opposer au nom des principes à Donald Trump qui n’a cessé de les entraîner par le fond depuis qu’il est devenu leur mentor. Les menaces les plus graves pour la démocratie américaine viennent aujourd’hui d’une extrême droite suprémaciste dont Donald Trump a banalisé les ressorts rhétoriques.

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que les sondages d’après scrutin montrent une nouvelle chute de popularité de l’ancien président qui n’a recueilli que 37% d’opinions favorables contre 43% pour Biden. Au surplus, comme l’a souligné le New York Times dans son édition du 10 novembre, un certain nombre de candidats rejetant le scrutin de 2020 ont été battus au profit de Démocrates modérés ou mis en difficulté.

Alors que Donald Trump est dans la tourmente suite à la découverte de documents classés « top secret » dans sa résidence floridienne de Mar-A-Lago, un rapport publié par la société Newsguard, qui suit et alerte sur la mésinformation en ligne, met en lumière le soutien de l’ex-président au mouvement complotiste QAnon sur Truth Social, le réseau social dont il a initié la création en janvier 2022.