L’ONG Fairtrade exhorte une fois de plus les gouvernements à prendre des mesures concrètes. Il est injuste de faire peser le coût de notre crise climatique sur les épaules des populations les plus vulnérables de la planète
Dérèglement climatique
La convocation propose donc à ces happy few d’ « accéder au monde discret des jets privés » (sic), tout en ajoutant « Qui n’a pas rêvé de rejoindre les plages chaudes d’Ibiza ou le festival de Cannes à bord d’un jet privé ? »
L’enjeu de l’adaptation au réchauffement climatique place les Etats les plus riches face à des responsabilités nouvelles. Ces pays portent une responsabilité particulière dans ce dérèglement après quelque deux siècles de développement économique.
Pas d’accord belge sur la répartition des efforts climatiques à la COP26 de Glasgow. C’est un revers majeur pour la Belgique, pour le Premier ministre Alexander De Croo, et pour Ecolo avec trois ministres en charge du climat. Un revers de la main infligé par la N-VA. On pourrait parler de rever au pluriel avec le refus de Zuhal Demir du projet de centrale à gaz de Vilvorde.
La Belgique dégringole de neuf places d’un classement d’une soixantaine de pays basé sur les performances en matière de lutte contre les changements climatiques et dressé chaque année par des ONG environnementales. Notre pays, qui occupait la 35e place de ce classement il y a deux ans et même la 16e place en 2015, se retrouve désormais 49e et apparaît comme l’un des plus mauvais élèves européens.
Il y a quelques semaines, la revue « The Lancet Planetary Health » publiait les résultats d’une enquête révélant un fond de désespoir probablement jamais connu dans l’histoire de notre espèce baroque. Trois quarts de la jeunesse mondiale se déclarent en effet « effrayés » par l’avenir – en pointant nommément les enjeux écologiques et en premier lieu climatiques . Dominique Bourg et Sophie Swaton analysent la portée de cette enquête.
Joe Biden est donc arrivé à Glasgow les mains vides. Le Président américain espérait rétablir la crédibilité américaine sur le climat à l’occasion de la COP26, et avait même retardé son départ de Washington pour d’ultimes tractations avec les deux camps du parti démocrate, expliquant que l’avenir de sa présidence et du parti étaient en jeu. Il a ainsi évoqué le reste du monde « qui se demande si notre gouvernement est capable de fonctionner », allant même jusqu’à insister : « ceci n’est pas une blague ». Pourtant, non sans une impression de déjà-vu, cette diplomatie présidentielle intensive n’a pas su venir à bout des divisions démocrates à temps pour la COP26.
Environ 25.000 personnes sont attendues à Glasgow à la fin de ce mois pour la réunion annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il s’agira de la 26e conférence sur le climat (d’où le nom de COP26), et les 197 États qui font partie de la CCNUCC devraient tous être représentés. De quoi les négociateurs à Glasgow vont-ils débattre ? Et pourquoi ce ne sera pas une promenade de santé ?
L’alerte de la Banque centrale européenne sur les conséquences économiques de l’inaction climatique n’a rien de théorique. L’institution doit maintenant jouer son rôle de régulateur, alors que la finance constitue un levier essentiel pour contenir le phénomène.
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne laisse pas l’ombre d’un doute. L’humanité a déjà émis suffisamment de gaz à effet de serre pour faire grimper la température atmosphérique d’au moins 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Cela va entrainer des changements climatiques extrêmes et irréversibles au cours des deux prochaines décennies. Les États-Unis disposent de la technologie et des ressources nécessaires pour créer une économie moderne et propre. Il leur manque tout simplement la volonté politique d’y parvenir. Ce phénomène a des implications de grande ampleur. En tant que première économie mondiale, dotée des émissions de CO2 par habitant les plus élevées, les États-Unis sont essentiels au succès de la COP26.