Le dossier est beaucoup trop important pour « accoucher » d’une décision qui ne reposerait pas sur un large soutien sociétal. Mais avec des oukases tels que les « quatorze semaines, à prendre ou à laisser » du CD&V, les réactions immédiates et tout aussi radicales de Groen ou de Vooruit ou la volonté de l’Open Vld de coupler ce dossier à un autre, l’euthanasie en l’occurrence, on risque de réduire ce débat à un vulgaire commerce de tapis, ce qui est à proscrire à tout prix.
Débat
La possibilité de livrer des avions de combat à l’Ukraine divise les Occidentaux, comme les autres types d’armes précédemment. Les Ukrainiens ont compris que les refus d’aujourd’hui peuvent être les feux verts de demain, et alimentent ces débats publics. La publicité est à la fois un moyen pour l’Ukraine et ses amis de faire pression sur les gouvernements les plus hésitants -on l’a vu autour des chars allemands la semaine dernière- ; et de tester les réactions de Moscou.
Pour paraphraser le rappeur Orelsan, la crise Covid a pris « l’odeur de l’essence » ce dimanche. Dans cette chanson, il décrit une société qui s’enflamme. Une société qui se déchire et va vers le crash. Débattre, organiser une discussion publique argumentée, ne sera pas possible sans redonner un rôle plus central au Parlement. C’est la seule manière pour les démocraties de contrer le catastrophisme d’Orelsan