Les banques centrales sous-estiment la menace significative que représente la perte de la biodiversité et de ses richesses dont dépendent pourtant entreprises et institutions financières, s’inquiète jeudi un rapport auquel ont participé des banques centrales.
Croissance
En 2050, 151 des 195 pays du globe seront en situation de décroissance démographique. Le vieillissement des populations déjà notable en Asie et en Occident entraine pénurie de main-d’œuvre et ralentissement économique. Quel moteur de croissance pour remplacer la démographie ?
La grande majorité de la richesse créée ne sert pas à faire tourner l’économie. Les biens intangibles, comme le capital humain, les marques ou la propriété intellectuelle, restent eux à un niveau ridiculement faible (4%) malgré la numérisation de l’économie, observe McKinsey.
En raison de la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences sur les économies de l’UE, le pacte de stabilité adopté en 1997 semble dépassé. Pour faire face aux investissements liés au changement climatique et la transition numérique, il faut à tout prix éviter un retour à la rigidité budgétaire.
La croissance économique est le cheval de bataille de l’Europe depuis plusieurs décennies, mais c’est également un accélérateur d’inégalités et du réchauffement climatique. Si nous voulons réellement construire une économie juste socialement et écologiquement, nous devons radicalement repenser notre conception du progrès économique.
L’idée d’un fardeau insupportable pour les générations ultérieures est un mythe. L’histoire nous prouve que tous les régimes, depuis au moins un bon millénaire, ont vécu en s’endettant. Ce qui important, ce n’est pas d’être en mesure de rembourser, en réalité; c’est de montrer que ce remboursement est possible… même s’il n’a jamais lieu. Tout le monde sait que l’économie est aussi et peut-être avant tout basée sur des sentiments et des attitudes: la confiance, l’appât du gain, l’anticipation, le flair, etc.
La croissance est aveugle en termes de finalité. Qu’elle soit désirée, orientée vers le bien-être, la qualité ou qu’elle soit subie… peu importe. Que l’on construise de nouvelles surfaces de logements de qualité ou que l’on entretienne ou reconstruise un parc dégradé à durée de vie courte, que l’on bâtisse des hôpitaux ou des ronds-points, que l’on investisse dans la transition verte ou dans des armes, que l’on se rue sur les terrasses de café ou dans les centres de test et de vaccination… tout cela est indifférent à court terme. La dépense se mue comptablement en richesse.
Les deux camps partagent l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais alors que les techno-optimistes font confiance au capitalisme vert pour conduire la transformation de l’économie, les sceptiques suggèrent que l’addiction à la croissance est destructrice, et que l’on ne peut en guérir qu’en mettant un frein au gaspillage privé. La lutte contre le changement climatique, selon eux, est une lutte contre le capitalisme lui-même.
La reprise après la crise économique doit être tirée par les salaires. Des salaires minimums plus élevés et des négociations collectives plus fortes doivent être des éléments essentiels en vue d’une reprise robuste, équitable et durable.