L’enjeu ici c’est de savoir si on sacralise l’enfant comme un individu, ou si on le considère comme faisant partie d’une communauté. Vaste débat entre liberté individuelle et liberté collective qui nous poursuit depuis près de deux ans. Pour les philosophes c’est un débat passionnant, pour les politiques c’est un débat à haut risque.

Pour paraphraser le rappeur Orelsan, la crise Covid a pris « l’odeur de l’essence » ce dimanche. Dans cette chanson, il décrit une société qui s’enflamme. Une société qui se déchire et va vers le crash. Débattre, organiser une discussion publique argumentée, ne sera pas possible sans redonner un rôle plus central au Parlement. C’est la seule manière pour les démocraties de contrer le catastrophisme d’Orelsan

en réduisant l’accès à des Eervices aux seuls vaccinés et aux personnes immunisée par une maladie récente, on risque bien de créer une discrimination sur base du statut vaccinal. Dans son avis le comité de bioéthique a clairement posé comme condition au passe qu’il intègre les moyens alternatifs à la vaccination, les résultats de test PCR, ou antigénique négatif, ou statut sérologique positif.

Si une partie de la réponse est d’ordre sanitaire ou scientifique, une autre se situe dans nos représentations sociales. On perçoit peut-être que l’on a affaire à une notion que l’on pouvait penser être d’ordre sanitaire ou scientifique, mais qui finalement semble intimement liée à ses conséquences sociales et économiques et aux mesures prises pour l’endiguer.

« Une équipe de 11 millions de Belges pour vaincre le coronavirus ! » La campagne « néo-belgicaine » lancée par le tout nouveau gouvernement fédéral en novembre 2020, le Premier ministre De Croo en tête. La Flandre de Jambon et De Wever grinçait des dents. Il s’agissait alors de « motiver et informer ». 10 mois, plus tard, il s’agit plutôt d’engueuler ! Au nom de tous les vaccinés, le Premier fédéral et le Premier wallon font les gros yeux aux non-vaccinés. Un peu comme les vaccinés reprochent aux non-vaccinés de les empêcher de vivre « normalement ».

Sur un plan théorique, la moins mauvaise, (solution) c’est l’obligation vaccinale. C’est évident, on identifie un intérêt général vital pour la société, on le lie à une obligation. Mais cette conception d’un intérêt général ou supérieur qui favorise la sphère publique, se heurte à la montée en puissance de la sphère privée, celle des droits de l’individu. Plus grand-chose n’est encore supérieur aux droits des individus, en particulier le droit de disposer librement de son corps, et donc le droit de refuser un vaccin.