Pour aider à financer la transition vers les énergies propres (atténuation) et la résilience climatique (adaptation) dans les pays en développement, chaque pays à revenu élevé devrait payer une taxe de 5 dollars par tonne de dioxyde de carbone émise. Les pays à revenu moyen élevé devraient payer une taxe de 2,50 dollars la tonne. Ces taxes CO2 devraient démarrer dès que possible et augmenter progressivement, en doublant dans cinq ans.
Cop26
COP26 : le projet d’accord final acte l’échec de voir les pays réhausser leur contribution à Glasgow
Le draft semble en effet acter l’incapacité des grandes puissances concernées a hausser leur objectif de réduction d’émission, […]
À Glasgow, la plus grande délégation est celle… de l’industrie du gaz, du pétrole et du charbon. De quoi empêcher toute politique climatique ambitieuse, comme le craignent les ONG environnementales ?
La Belgique dégringole de neuf places d’un classement d’une soixantaine de pays basé sur les performances en matière de lutte contre les changements climatiques et dressé chaque année par des ONG environnementales. Notre pays, qui occupait la 35e place de ce classement il y a deux ans et même la 16e place en 2015, se retrouve désormais 49e et apparaît comme l’un des plus mauvais élèves européens.
Le pays de Jair Bolsonaro, qui vante un engagement “sans précédent”, demeure pourtant l’un des plus mauvais élèves en matière d’écologie. Il est notamment pointé du doigt pour l’accélération de la déforestation en Amazonie.
Nous sommes dans l’ère du Big Data mais aussi de la «donnée sale», écrit l’Institution of Engineering and Technology. Sa dernière enquête est éloquente: le stockage de millions de photos, vidéos et mails inutiles sur les serveurs du monde entier crée une empreinte carbone aussi importante que celle de l’industrie du transport aérien.
La COP26 débute ce lundi 1er novembre. Six ans après l’Accord de Paris, les États du monde manquent cruellement d’ambition. Entre réduction des émissions de gaz à effet de serre et soutien aux pays pauvres, Reporterre fait le tour des enjeux du sommet.
Depuis peu, l’Europe demande à la Belgique de réduire de 47 % ses émissions d’ici 2030 (par comparaison à 2005). Cet objectif climatique s’inscrit dans le Green Deal, cet ambitieux plan visant à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre au monde d’ici 2050. Les usines, les centrales électriques, les voitures, les maisons et les vaches, ensemble, ne pourront plus produire de volumes d’émissions supérieurs à ce que la nature est capable d’absorber.
Il faut cesser de surestimer le pouvoir des COP, selon le politologue François Gemenne : elles restent des négociations sans fin entre États, sur une catastrophe qui a déjà commencé. Elles sont toutefois cruciales et gagneraient, d’après lui, à être ouvertes aux acteurs non étatiques.
La crise climatique représente une alerte rouge pour l’humanité.
Les dirigeants du monde seront bientôt mis à l’épreuve à Glasgow lors de la conférence des Nations Unies sur le climat, connue sous le nom de COP26. Leur action – ou leur inaction – démontrera leur sérieux face à cette urgence planétaire.
Les gouvernements du G20 ont l’impératif moral d’adopter les moyens nécessaires à la sécurité climatique, c’est-à-dire à une fin dont ils ont convenu ensemble. Leurs pays totalisent environ 80 % de la production mondiale et des émissions de CO2. Un accord entre ces gouvernements – suivi d’actions concrètes, concernant notamment la corruption dans chacun de leurs pays – peut changer la trajectoire des changements climatiques dans le monde.
En mobilisant à leurs propres fins la notion de neutralité carbone, certaines entreprises laissent entendre qu’il leur suffit d’investir dans des projets dits de « compensation » pour effacer l’empreinte de leurs émissions de gaz à effet de serre. Un raisonnement trompeur, qui pose la question de l’adéquation entre la fin et les moyens de l’action climatique.