Pour aider à financer la transition vers les énergies propres (atténuation) et la résilience climatique (adaptation) dans les pays en développement, chaque pays à revenu élevé devrait payer une taxe de 5 dollars par tonne de dioxyde de carbone émise. Les pays à revenu moyen élevé devraient payer une taxe de 2,50 dollars la tonne. Ces taxes CO2 devraient démarrer dès que possible et augmenter progressivement, en doublant dans cinq ans.

La Belgique dégringole de neuf places d’un classement d’une soixantaine de pays basé sur les performances en matière de lutte contre les changements climatiques et dressé chaque année par des ONG environnementales. Notre pays, qui occupait la 35e place de ce classement il y a deux ans et même la 16e place en 2015, se retrouve désormais 49e et apparaît comme l’un des plus mauvais élèves européens.

Depuis peu, l’Europe demande à la Belgique de réduire de 47 % ses émissions d’ici 2030 (par comparaison à 2005). Cet objectif climatique s’inscrit dans le Green Deal, cet ambitieux plan visant à faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre au monde d’ici 2050. Les usines, les centrales électriques, les voitures, les maisons et les vaches, ensemble, ne pourront plus produire de volumes d’émissions supérieurs à ce que la nature est capable d’absorber.

Les gouvernements du G20 ont l’impératif moral d’adopter les moyens nécessaires à la sécurité climatique, c’est-à-dire à une fin dont ils ont convenu ensemble. Leurs pays totalisent environ 80 % de la production mondiale et des émissions de CO2. Un accord entre ces gouvernements – suivi d’actions concrètes, concernant notamment la corruption dans chacun de leurs pays – peut changer la trajectoire des changements climatiques dans le monde.