Cela le démange de plus en plus. Bart De Wever y revient méthodiquement, insiste. De simple allusion régulière, cela tourne à l’obsession. Cela risque même d’empirer au fur et à mesure que l’on se rapprochera de l’échéance électorale de mai 2024 et au-delà quand il faudra composer de nouveaux exécutifs. Le président de la N-VA entend voir naître son confédéralisme, quitte même cette fois à sortir du cadre légal.

Avec les arguments rédigés par Alito et les autres juges conservateurs, les vannes seront ouvertes pour interdire la pilule abortive, faire de l’avortement comme un meurtre ou empêcher les femmes de partir dans un autre État pour avorter, ce qui ne serait ni plus, ni moins qu’une atteinte à la liberté de se déplacer. Et au-delà : la remise en cause du fondement juridique constitué par le droit à la vie privée pourrait rapidement criminaliser la contraception, sans parler des mariages mixtes et des mariages entre personne de même sexe 

Le débat fait rage depuis plus de 30 ans. Doit-on autoriser le port du voile dans les institutions publiques ? Ce mardi, la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) a annoncé que la Stib allait accepter le port de certains signes convictionnels « dans certaines conditions ». Ces déclarations ont mis le feu aux poudres dans ce débat politique où les différents partis se déchirent sur la question. Pour Corinne Torrekens,. on assiste à un glissement sémantique entre islam et islamisme. Ce qui est relatif à l’islam devient de l’islamisme

Rappelons, pour poser les enjeux, que la Belgique se définit comme un État neutre : il reconnaît et finance plusieurs religions et aussi une philosophie non-confessionnelle comme le courant laïque. Ou bientôt le bouddhisme : c’est dans l’accord de gouvernement De Croo, le bouddhisme sera reconnu sous cette législature. Le débat s’est enflammé depuis plusieurs semaines, surtout à Bruxelles, à cause d’une décision de justice.