Officiellement, ce virage est censé couper l’herbe sous le pied de l’extrême droite, en lui contestant le monopole des sujets sur lesquels se sont bâtis ses succès électoraux. On peut toutefois y voir les résultats d’un mouvement plus général, observé partout en Europe : la diffusion d’un imaginaire normalement associé à la droite ou à l’extrême droite dans les partis libéraux ou socialistes
Conner Rousseau
Le président de Vooruit, Conner Rousseau, a donné le coup d’envoi de la campagne électorale. Son objectif principal : empêcher le Vlaams Belang d’accéder au pouvoir. Sa stratégie : organiser un combat de boxe entre le parti favori des sondages et le plus populaire des responsables politiques. Mais est-ce bien judicieux ?
Conner Rousseau, est candidat à sa réélection ce week-end. Un congrès de Vooruit qui doit confirmer que l’ancien parti socialiste flamand est de moins en moins un parti et de moins en moins socialiste. Mais attention, dans le dernier sondage le PTB est à près de 9%. Devant Groen, et tout proche du CD&V. L’espace qui se crée à la gauche de Vooruit est réel
Nous le savions depuis longtemps : la N-VA et Vooruit se font la cour. Mais aujourd’hui, les deux partis l’assument. Petit à petit, ils plantent les graines d’une future collaboration.
Dans une carte blanche, le directeur de l’action sociale au CPAS de Molenbeek, Olivier Vanderhaeghen, met en évidence comment la commune de Molenbeek est devenue « un terrain de jeu sémantique » où les tenants de discours polarisants s’en donnent à cœur joie.
Le président des socialistes flamands, Conner Rousseau, suscite la polémique : quand je passe en voiture dans Molenbeek je ne me sens pas non plus en Belgique. Les socialistes francophones ont vivement réagi, les socialistes flamands l’ont largement soutenu. L’épisode démontre la faille qui sépare le nord et le sud au sujet de l’intégration et du sentiment national.