Depuis quelques semaines par les politiciens américains en personne qui s’égarent en batailles autour du relèvement du plafond de la dette de leur pays. C’est la troisième fois en moins de dix ans que ces querelles et tactiques politiciennes menacent de faire exploser le système. Si le désastreux défaut de paiement a pu être par deux fois évité au cours de l’histoire récente, les débats sont aujourd’hui d’une tout autre nature et s’apparentent à une grotesque partie de poker à laquelle s’adonnent les plus importants responsables politiques du pays dans un climat de haine entre les partis Démocrate et Républicain.
Congrès
Élu dans la douleur, donc, McCarthy incarne la faiblesse politique, dans la forme étant donné les circonstances de sa désignation, mais aussi probablement dans le fond car il a, pour gagner, vidé la fonction de speaker d’une bonne partie de ses pouvoirs. La discipline de vote à droite, c’est terminé. Et c’est bien une autorisation à l’obstruction que le successeur de Nancy Pelosi a accordée aux anti-système dont le but est de bloquer l’État et le fonctionnement parlementaire et gouvernemental.
Cette séquence constitue un événement inédit dans l’histoire de la République brésilienne. Il s’agit de la première fois qu’une attaque d’aussi grande ampleur contre les institutions fédérales se produit. Elle révèle que la crise politique brésilienne qui a commencé par les manifestations de 2013 est loin d’être résolue.
Comment comprendre cette séquence de violence inédite ? Quelles conséquences aura-t-elle sur la démocratie brésilienne ?
L’invasion du Congrès, de la Cour suprême et du palais présidentiel à Brasilia par des partisans de l’ex- président Jair Bolsonaro illustre la prétention des populistes à s’arroger le droit parler au nom du peuple et leur incapacité à respecter les règles démocratiques.
La commission chargée d’enquêter sur l’assaut du Capitole, survenu en janvier 2021, a recommandé à la justice de poursuivre l’ex-président. Le Parti républicain se trouve incapable de s’opposer au nom des principes à Donald Trump qui n’a cessé de les entraîner par le fond depuis qu’il est devenu leur mentor. Les menaces les plus graves pour la démocratie américaine viennent aujourd’hui d’une extrême droite suprémaciste dont Donald Trump a banalisé les ressorts rhétoriques.
Xi Jinping sera reconduit pour un troisième mandat de cinq ans à la tête du Parti et de la Chine, à un moment de forte perturbation, à la fois diplomatique, économique, politique, sanitaire. Le leader chinois a sa part de responsabilité dans ces tensions.
C’est un cauchemar récurrent. Oxford, Michigan, 30 novembre 2021 : 4 élèves tués, 6 blessés. Santa Fe, Texas, 18 mai 2018 : 10 morts, 10 blessés. Parkland, Floride, 14 février 2018 : 17 morts, dont une majorité d’adolescents. Une liste presque sans fin de fusillades en milieu scolaire, et qui vient encore de s’allonger. Mardi, Salvador Ramos, 18 ans, a fauché sous ses balles 21 personnes, dont 19 enfants, dans une école primaire d’Uvalde, au Texas.. Le président américain Joe Biden a appelé à « affronter le lobby des armes »
L’ancien président américain invoque le droit de l’exécutif à garder confidentiels certains documents pour des échanges plus francs avec les conseillers. Il s’est pourvu en justice pour bloquer la divulgation des documents de la Maison Blanche relatifs à l’assaut de ses partisans sur le Capitole. La procédure engagée par M. Trump devrait déclencher une épreuve de force devant les tribunaux qui pourrait bien éprouver l’autorité constitutionnelle du Congrès à examiner les actions de la branche exécutive du pouvoir.
C’est désormais une tradition de fin d’année aux États-Unis : le rituel de crise auto-infligée par la polarisation politique américaine. Menace de fermeture du gouvernement faute de budget, menace de défaut sur la dette faute de relèvement du plafond, règlement provisoire occupant un temps précieux au Congrès ne faisant que repousser la crise, l’ensemble portant atteinte de manière récurrente à la gouvernabilité et la compétence des États-Unis.
Les 100 prochains jours seront décisifs, si les projets doivent passer au Congrès avant l’été, puisqu’ensuite le calendrier sera bousculé par l’impératif du vote des budgets 2022 puis le lancement des primaires. L’horizon le plus crucial est cependant celui des 600 jours qui restent jusqu’aux élections de mi-mandat de novembre 2022.