Faut-il combattre le feu avec le pyromane? Le gouvernement de l’État d’Israël – le plus extrémiste de toute son histoire- bafoue les droits humains et le droit international, annexe illégalement des territoires conquis par la force et y pratique le nettoyage ethnique. Cet État bafoue depuis des décennies les droits humains et le droit international, annexe illégalement des territoires conquis par la force et y pratique le nettoyage ethnique. Il s’est à présent doté du gouvernement le plus extrémiste de toute son histoire, associant des suprémacistes juifs et des intégristes religieux, équivalents locaux d’Éric Zemmour et de Viktor Orban, la violence physique en plus.
Colonisation
Pour la première fois, une tutelle civile est reconnue pour les implantations israéliennes de Cisjordanie occupée. Cet arbitrage témoigne de la réalité du rapport de force entre le bloc d’extrême droite et un premier ministre, Benyamin Nétanyahou, qui est son obligé. Le transfert de compétences de l’armée occupante à un élu représentant le gouvernement, constitue en soi une affirmation de souveraineté israélienne. Il témoigne de la réalité du rapport de force entre le bloc d’extrême droite et un premier ministre qui est son obligé, et il constitue un puissant appel d’air en faveur de la colonisation.
Toute la difficulté dans ce dossier, c’est quand même de donner un poids aux mots que l’on emploie. Du côté des colonisés, le poids est celui des morts, des tortures et des pillages. Trouver les mots justes, et faire en sorte de trouver les gestes qui leur donne une certaine consistance
Le gouvernement israélien a approuvé, dimanche 26 décembre, un plan visant à doubler le nombre de colons dans le Golan occupé, une zone stratégique prise à la Syrie en 1967 et annexée il y a quarante ans. Le premier ministre israélien, Naftali Bennett, a annoncé dans un communiqué : « Le gouvernement a voté en faveur d’un plan inédit d’investissement dans le Golan afin d’y doubler la population israélienne. »
La colonisation n’est plus ce qu’elle était. En fait, elle n’emploie plus les mêmes moyens. Pour coloniser, aujourd’hui, on prête et c’est ainsi que l’on asservit ! Pourquoi prétexter les impossibilités de remboursement du débiteur pour occuper des territoires en payant des armées, à l’instar de l’invasion britannique en 1882 de l’Egypte. Les expéditions punitives et entreprises militaires sont désormais remplacées par l’arme non moins persuasive de l’aggravation des déficits publics des nations ne disposant pas d’une monnaie souveraine capable d’être librement émise. A cet égard, l’«indépendance» de nombre de ces pays endettés n’est qu’une illusion tant ils sont en réalité sous la coupe de leurs créanciers.