Les États-Unis accusent Moscou de vendre des céréales ukrainiennes volées, notamment du blé, pour son propre profit. La Russie nie, mais les preuves s’accumulent.
Céréales
C’est désormais l’un des enjeux mondiaux principaux de la guerre initiée par la Russie en Ukraine. Cette dernière est l’une des grandes productrices de céréales du monde, surnommée le «grenier de l’Europe» et dont, notamment, les estomacs des habitants d’une partie importante du pourtour méditerranéen dépendent. Moscou, qui se sert sur la bête et n’hésite pas à détruire stocks et infrastructures ukrainiennes ou à voler en masse du matériel agricole, a fait de ces grains une arme géopolitique majeure.
Des millions de morts potentiels, mais des milliards dans les caisses de Moscou. Selon le patron du programme alimentaire mondial, 49 millions de personnes, dans 43 pays, pourraient sombrer dans la famine dans les prochains mois, et ce en prenant en compte une production russe contre laquelle il est, à l’évidence, impossible de prendre la moindre sanction.
Avant la crise, nous étions déjà sur des prix de céréales et de produits agricoles de base au plus haut depuis la crise de 2007-2008. C’est le résultat de la crise du covid-19. Les tarifs du fret ont augmenté, les engrais aussi, il y a des problèmes climatiques. On était déjà à 300 euros la tonne de blé, et c’est déjà énorme. Il y a deux ans, c’était 150 euros ! Avec la guerre en Ukraine, la tonne s’est négociée entre 400 et 450 euros la tonne, les prix crèvent le plafond. On est sur des records absolus.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie perturbera davantage les marchés mondiaux, aura des conséquences négatives sur les approvisionnements mondiaux en céréales à court terme Cela pourrait accélérer l’inflation alors que déjà, les prix des denrées alimentaires sont élevés et avoir de graves conséquences pour les pays importateurs nets de denrées alimentaires à faible revenu,