A l’image de la ministre flamande de l’Energie Zuhal Demir et du président français Emmanuel Macron, le Premier ministre Alexander De Croo est également favorable à une « pause » en matière de législation européenne sur le climat, a-t-il indiqué mardi soir dans l’émission Terzake de la VRT. Des associations actives dans la lutte contre le réchauffement climatique réagissent : on se demande encore comment les politiques parviennent, à défendre une politique de retardement sourde et aveugle aux signaux d’alarme des scientifiques

Pause ou pas pause dans la législation européenne au sujet de l’environnement ? Le Premier ministre y est favorable. Réaction outrée des socialistes et des écologistes qui remettent durement Alexander De Croo à sa place. La Vivaldi est en mode mort-vivant. Beaucoup ont conclu que le Premier ministre est entré en campagne et n’est plus Premier ministre. Il est assez net qu’il a franchi un cap, qu’il s’est montré leader du VLD et provoqué les verts avec ses déclarations. Or, la relation avec les verts était plutôt bonne, le couple Nollet/De Croo était une cheville assez solide de la Vivaldi. Pourquoi faire ça à un an des élections ?

De l’opposition drastique à l’avortement à la stigmatisation des trans, en passant par la glorification des armes à feu, Donald Trump et Ron DeSantis entretiennent la flamme du masculinisme en vue de la présidentielle de 2024. Ces derniers jours, aux États-Unis, les attaques contre les femmes ont connu une nouvelle actualité avec la tentative d’interdiction de la pilule abortive par un juge fédéral du Texas. Son jugement se fonde moins sur des arguments juridiques sérieux que sur une idéologie misogyne, traditionnelle chez les anti-choice.

Le débat sur le droit à l’avortement illustre bien la complexité de la situation d’un pays partagé entre un courant conservateur minoritaire mais de plus en plus agressif et un libéralisme politique majoritaire mais profondément divisé. Au
cours des vingt dernières années et en dépit de campagnes électorales clivantes sur ce sujet de société, l’opinion publique américaine a peu varié et se résume à un soutien réservé au droit à l’avortement qualifié de pro choice contre les adversaires de ce droit, les pro life.

Quand le temps aura passé et que les observateurs de la chose publique (« les professionnels de la profession » comme disait Godard) auront repris leurs esprits, ils se pencheront peut-être avec stupéfaction et angoisse (rétrospective) sur le déroulement de la précampagne électorale des présidentielles de 2022. À moins qu’ils n’aient plus désormais qu’à solder les comptes lugubres de ce qu’elle aura produit.