Depuis quelques semaines par les politiciens américains en personne qui s’égarent en batailles autour du relèvement du plafond de la dette de leur pays. C’est la troisième fois en moins de dix ans que ces querelles et tactiques politiciennes menacent de faire exploser le système. Si le désastreux défaut de paiement a pu être par deux fois évité au cours de l’histoire récente, les débats sont aujourd’hui d’une tout autre nature et s’apparentent à une grotesque partie de poker à laquelle s’adonnent les plus importants responsables politiques du pays dans un climat de haine entre les partis Démocrate et Républicain.

À dix-neuf mois de l’élection présidentielle, les États-Unis sont déjà en précampagne. Le débat qui s’amorce porte surtout sur les sujets de politique intérieure, ce qui préoccupe le plus les électeurs. Néanmoins la crise ukrainienne qui a des implications importantes en matière financière apparaît comme un sujet majeur de politique étrangère, au même titre que les relations avec la Chine

Il y a quelques mois encore, plus grand monde ne pariait sur la possibilité que l’actuelle coalition à 7 partis parviennent à engranger des accords un minimum substantiels. Certains parlaient de quasi affaires courantes et forcément, plus grand monde ne pariait sur une Vivaldi 2. Pourtant, il n’est pas incongru de penser que la Vivaldi n’est pas finie. Ni pour les prochains mois ni, si l’électeur le veut bien, pour les prochaines années.

Le constat des atteintes à l’État de droit par le non-respect de décisions de justice est bien plus large que celui lié à la crise de l’asile. L’État belge a ainsi été condamné à de nombreuses reprises pour l’état de ses prisons en lien avec la surpopulation carcérale, pour le non-remplissage des cadres de magistrats, etc. Ce ne sont malheureusement que des exemples sans cesse plus nombreux. Cela n’est pas sans lien avec la polémique entretenue par certains quant au rôle du juge dans une démocratie.

Le Premier ministre a-t-il menti devant le parlement à propos du budget ? La N-VA et le magazine flamand Knack l’affirment et publient des échanges Whatsapp entre le cabinet du Premier ministre et celui de l’ex-secrétaire d’Etat au budget Eva De Bleeker. Le Premier ministre se défend vigoureusement. La chute d’Eva de Bleeker sonne comme une revanche pour la N-VA. Elle surfe sur une vague favorable depuis et peut même se permettre de déclencher une tempête de Whatsapps. Tempête dans un verre d’eau ?

Mais avec une telle inflation qui s’installe dans la durée, l’odeur de la récession, des sauts d’index et des restrictions budgétaires commencent à pointer le bout de leur nez. Les nécessités pourraient ramener dans le court terme de la Vivaldi ce qui était repoussé dans le moyen et long terme : contrôle du marché de l’énergie, marché du travail, compétitivité, austérité et assainissement budgétaire. Winter is coming. Au sens propre, et malheureusement au sens figuré.

Le gouvernement flamand est en crise ouverte. Pour la première fois depuis qu’elle existe, la déclaration de septembre devant le parlement a dû être reportée. Les trois partenaires N-VA, CD&V et VLD ne parviennent plus à s’entendre. C’est le CD&V qui est à l’origine du blocage. En polarisant autour des allocations familiales et du social, Sammy Madhi choisit aussi une forme de recentrage sur l’ADN du parti (les familles), Mais avec Vooruit recentrage au centre gauche aussi.