Pause ou pas pause dans la législation européenne au sujet de l’environnement ? Le Premier ministre y est favorable. Réaction outrée des socialistes et des écologistes qui remettent durement Alexander De Croo à sa place. La Vivaldi est en mode mort-vivant. Beaucoup ont conclu que le Premier ministre est entré en campagne et n’est plus Premier ministre. Il est assez net qu’il a franchi un cap, qu’il s’est montré leader du VLD et provoqué les verts avec ses déclarations. Or, la relation avec les verts était plutôt bonne, le couple Nollet/De Croo était une cheville assez solide de la Vivaldi. Pourquoi faire ça à un an des élections ?
Biodiversité
Des chercheurs ont établi avec précision l’impact des pesticides et des engrais sur les populations d’oiseaux en Europe. L’intensification de l’agriculture est la principale cause d’un spectaculaire déclin des oiseaux en Europe, qui sont quelque 20 millions à disparaître en moyenne chaque année, concluent des chercheurs après avoir amassé une étendue inédite de données.
Elle est loin la promesse de réduction des pesticides de 50 % d’ici 2030. Entre 2011 et 2022, les ventes de pesticides au sein de l’Union européenne sont restées stables, avec environ 350 000 tonnes par an, selon les données d’Eurostat. Dans le cadre du Pacte vert européen, Bruxelles avait annoncé en juin un règlement ambitieux sur l’usage durable des pesticides. Un an plus tard, le constat est sans appel : le compte n’y est pas. L’agriculture «dépend encore de l’utilisation de volumes importants de pesticides chimiques», déclare l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) dans un rapport publié ce mercredi 26 avril.
Début avril, les eaux de surface des océans ont enregistré la température record de 21,1 °C, révèle l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique. Du jamais-vu depuis le début des relevés en 1981. Les impacts sur le climat et la biodiversité sont considérables.
Les Etats membres se sont enfin mis d’accord sur le premier traité international destiné à lutter contre les menaces qui pèsent sur des écosystèmes vitaux pour l’humanité. Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournit aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limite le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines.
Après quatre années de négociations difficiles, dix jours et une nuit de marathon diplomatique, plus de 190 Etats sont parvenus à un accord sous l’égide de la Chine, présidente de la COP15, malgré une opposition de la République démocratique du Congo. Un accord historique à Montréal pour tenter d’enrayer la destruction de la biodiversité et de ses ressources, indispensables à l’humanité.
Face au déclin alarmant de la faune et de la flore, l’Union européenne s’est déclarée résolue à protéger et restaurer la biodiversité d’ici à 2030. Mais, au cœur de sa stratégie, se trouve un projet extrêmement inquiétant : la possible création de marchés sur la destruction de l’environnement. Une mesure qui aboutirait, ni plus ni moins, à la financiarisation de la nature.
L’humanité est devenue une » arme d’extinction massive » et il est temps de cesser notre » guerre à la nature « , a déclaré Antonio Guterres. L’érosion de la biodiversité, une crise aussi dangereuse pour les sociétés que le réchauffement climatique, figure au cœur des sujets sur la table.
Le changement d’utilisation des sols, la surexploitation des ressources et la pollution constituent les principales causes de la chute de la biodiversité mondiale. Mais le réchauffement climatique pourrait bientôt devenir la première source de ce déclin. Décryptage avec Yann Laurans, du WWF-France.
Dans son livre Et le monde devint silencieux, publié au Seuil le 29 août, le journaliste Stéphane Foucart décortique les manœuvres de l’industrie agroalimentaire pour empêcher, depuis trente ans, toute régulation de ses pesticides dits « systémiques ». Un récit rigoureux et accablant, alors que la responsabilité de ces produits dans la destruction fulgurante des insectes n’est plus à démontrer.
ne seule espèce est responsable de la pandémie de covid : la nôtre (1). Les activités humaines sont aussi responsables de la crise biologique en cours. Mais comment la pandémie de covid et la crise de biodiversité sont-elles liées ? Cette chronique a pour but de nous rendre compte que la crise de biodiversité ne devrait pas rester une anecdote de notre agenda politique.
« Votre maison est en feu ». Voilà le surnom plus qu’évocateur donné au dernier rapport du GIEC*, paru le lundi 28 février. Proposé comme titre alternatif par une des autrices au « Changement climatique 2022 : Impacts, adaptation et vulnérabilité », c’est surtout un écho au discours de la jeune militante suédoise Greta Thunberg donné à l’occasion du Forum de Davos en 2019, qui appelait alors les dirigeants du monde entier à limiter à tout prix les impacts du réchauffement climatique pour protéger la biodiversité et les populations.