Dans les pays du Golfe se joue un drame silencieux, celui d’Africains happés par l’illusion d’un avenir meilleur et qui se retrouvent dans un véritable enfer domestique. “The Continent” a enquêté plus précisément sur les employés kényans piégés dans ce système. Mauvais traitements, absence de soins, blessures et assassinats, la liste des sévices est longue.
Arabie saoudite
Alors que la tenue, cet automne, d’une Coupe du monde de football au Qatar confine déjà à l’absurde, la décision d’organiser les Jeux panasiatiques d’hiver de 2029 en Arabie saoudite illustre encore une fois la subordination des enjeux environnementaux aux impératifs de puissance.
En baissant la production de pétrole pour faire remonter les prix, les pays de l’OPEP+ ont infligé un échec à Washington en pleine guerre d’Ukraine et forte inflation. Un signe de l’émancipation de l’Arabie Saoudite, un des alliés historiques des États-Unis.
En infligeant la peine ubuesque de trente-quatre ans de prison à la jeune doctorante en médecine pour avoir défendu les droits humains, les juges justifient les pires clichés dont les autorités saoudiennes sont les premières à se plaindre.
La tentation des Occidentaux est sans doute forte de renouer avec Riyad au nom de l’endiguement de la Russie. Mais où serait alors la cohérence de s’entendre avec un responsable qui, après avoir fait pleuvoir ses bombes sur le Yémen, garde ses bourreaux aussi affairés ?
« Le Yémen est la pire et la plus grande catastrophe humanitaire au monde, et cette catastrophe continue de s’aggraver » a rappelé l’ONU. Selon l’estimation publiée par les Nations unies, 150 000 morts sont dues aux combats, et environ 227 000 aux conséquences indirectes du conflit, comme la famine ou les maladies.