Allemagne, Belgique, Danemark et Parys-Bas veulent faire de la mer du Nord A eux seuls, les quatre pays représenteraient la moitié de l’objectif que s’est fixé l’UE pour l’éolien en mer d’ici à 2050. Ils veulent y installer 150 gigawatts d’éoliennes qui pourraient fournir en électricité 250 millions de foyers
Allemagne
Les ouvriers mesurent la radioactivité de chaque objet, chaque mètre carré de mur… Vingt-cinq réacteurs nucléaires sont en train d’être démantelés en Allemagne. À Rheinsberg, le chantier dure depuis déjà vingt-sept ans.
Le chancelier Olaf Scholz semblait ces derniers jours procrastiner devant la gravité des conséquences prévisibles pour l’économie allemande de sa dépendance au gaz russe. Mais après un intense débat, le gouvernement allemand a visiblement pris la mesure de l’urgence.
Le gazoduc géant était dans le collimateur de Washington qui craignait de voir la dépendance de l’Europe à la Russie devenir irréversible, et de créer une « arme » géopolitique. Le projet devait en effet permettre d’exporter 110 milliards de m3 de gaz naturel par an, soit la moitié de ses livraisons.
Les États-Unis jugent la guerre imminente et évacuent leurs ressortissants, alors que les Européens laissent encore une chance à la diplomatie. Que révèle cette dissonance transatlantique ?
Entre les trois partenaires de la future coalition au pouvoir à Berlin, ce fut la bataille la plus rude des négociations sur le contrat de gouvernement qui se sont achevées mercredi 24 novembre : qui emporterait le portefeuille des finances et avec quelle feuille de route ?
En 2016, la brillante historienne Margaret Macmillan affirmait que l’Europe résisterait au populisme. « Le respect de la règle de droit surmontera toute chance d’un retour à l’époque de Weimar. » À l’époque, j’avais souligné qu’il existait déjà « de multiples signes qui indiquent précisément le contraire » (La dislocation montante du droit européen. Cinq ans après, chacun peut mieux apprécier où résidait l’analyse correcte.
En septembre, alors que les demandes en gaz des ménages ont augmenté à cause de la baisse des températures, la source de gaz russe s’est soudainement tarie. Les livraisons via le pipeline Yamal-Europe, qui alimente l’est de l’Europe, sont passées de 35.131 MW/h à 15.021 MW/h par heure en une journée, faisant monter les prix en flèche.
Alors que Verts, libéraux et sociaux-démocrates négocient, près de trois semaines après les législatives, les autres Etats de l’Union européenne attendent anxieusement, conscients qu’aucune initiative majeure ne pourra avancer sans Berlin.
L’Allemagne a voté et sa chancelière Angela Merkel, qui semblait ne devoir jamais céder sa place, se retire finalement après 16 ans au pouvoir. En fait, c’est la seule certitude que ces élections amènent. Tout le reste demeure ambigu. Contrairement à leurs voisins outre-Rhin, les Allemands ne sont pas des révolutionnaires. Les dernières élections fédérales l’ont prouvé une nouvelle fois. Les partis d’extrême-gauche et d’extrême-droite ont été encore affaiblis.
» La social-démocratie ne s’est jamais remise de sa conversion au libéralisme. Elle est à présent soit très affaiblie ou en voie de disparition soit, après avoir renoncé à sa doctrine, elle se maintient comme une formation politique devenue étrangère à elle-même. À moins de se réinventer, elle se fond dans les autres formations et disparaît en tant qu’alternative politique »
Les élections au Bundestag du 26 septembre sont marquées par la renaissance de la sociale démocratie et par un affaiblissement historique de la démocratie chrétienne allemande. En choisissant de se mettre d’accord avant d’entamer les négociations de coalitions, les Verts et les libéraux, deux partis en apparence opposés ont montré leur détermination à engager la modernisation du pays