L’attentisme de la Belgique n’est plus tenable. La Belgique a pris une série de mesures (tarif social, aides directes sur les factures, chômage énergie) dont coût : près de 6 milliards d’euros.Mais par rapport à l’ampleur de la crise cela apparaît comme trop peu et trop peu efficace, pour sauver nos économies de l’effondrement.
Aides publiques
Une rupture vient de se produire cet été aux États-Unis. Avec l’Inflation Reduction Act, Washington a placé l’ambition climatique du côté de la politique industrielle verte, espérant bâtir autour de son programme massif des coalitions d’intérêts économiques et sociaux. Tandis qu’en Europe le marché carbone reste l’instrument principal de l’Union, les implications d’une telle divergence de méthode semblent immenses. Il faut les étudier de près.
Au-delà des aides directes aux personnes les plus démunies, le fait de miser à fond sur l’isolation des logements et des bâtiments est la mesure la plus habile que peuvent prendre les pouvoirs publics actuellement. Elle présente en effet un quadruple avantage, puisqu’elle s’inscrit dans la lutte contre le changement climatique, permet de réduire les factures d’énergie, améliore les conditions des personnes vivant dans des logements mal isolés et constitue un investissement judicieux dans l’économie.
L’idée d’un fardeau insupportable pour les générations ultérieures est un mythe. L’histoire nous prouve que tous les régimes, depuis au moins un bon millénaire, ont vécu en s’endettant. Ce qui important, ce n’est pas d’être en mesure de rembourser, en réalité; c’est de montrer que ce remboursement est possible… même s’il n’a jamais lieu. Tout le monde sait que l’économie est aussi et peut-être avant tout basée sur des sentiments et des attitudes: la confiance, l’appât du gain, l’anticipation, le flair, etc.