La guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine a de lourdes conséquences sur la volatilité des prix des denrées alimentaires et vient déstabiliser les marchés mondiaux, aggravant l’insécurité alimentaire déjà rehaussée depuis le début de la pandémie. Quel est l’impact du conflit sur la sécurité alimentaire et l’agriculture ? La hausse des prix de l’alimentation pourrait-elle venir perturber – encore plus – la paix sociale de certains pays ? Le point avec Sébastien Abis, spécialiste de la géopolitique de l’agriculture et de l’alimentation.

La pionnière de l’écologie Rachel Carson nous avait prévenus. Le printemps risque de devenir de plus en plus silencieux [1]. Selon une étude publiée début octobre, un oiseau sur six aurait disparu en Europe depuis 1980. En quatre décennies, les effectifs ont chuté globalement de 14 à 19 %. Le déclin est colossal parmi les espèces dites communes. Selon les scientifiques, au total, près de 600 millions d’oiseaux nicheurs auraient disparu.

Pour garantir un accès universel à une alimentation adéquate, ainsi qu’une durabilité environnementale à long terme, nous devons transformer la manière dont nous produisons, traitons, transportons et consommons les produits alimentaires. La Journée mondiale de l’alimentation doit nous faire réfléchir sur les moyens d’y parvenir, et nous conduire à admettre que le commerce doit faire partie intégrante de la solution.