L’ascension aux plus hautes fonctions gouvernementales en Israël d’Itamar Ben Gvir, un « suprémaciste juif » assumé et partisan de l’utilisation des méthodes les plus brutales à l’égard des Palestiniens est donc acté. Il devrait être le ministre de la sécurité nationale du prochain gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Hier considéré comme un paria, son parcours incarne l’évolution de la société israélienne en trois décennies.

Un paria dans son propre pays : c’est en ces termes que s’est décrit l’écrivain néerlandais Abdelkader Benali après le déferlement de généralisations et de commentaires racistes qu’a suscité, sur le cloaque qu’est devenu Twitter, sa réaction aux échauffourées survenues après le match de la Coupe du monde entre la Belgique et le Maroc. « On assimile toute une population aux méfaits d’un petit groupe »

L’épisode «Le show de Waldo», consacré à la candidature d’un personnage de cartoon carburant aux injures à une élection partielle, semblait peu réaliste. Mais la nuit du 8 novembre 2016 a prouvé que la réalité avait dépassé la fiction. Au soir de la victoire du Républicain, le compte Twitter de Black Mirror constatait: «Ce n’est pas un épisode. Ce n’est pas du marketing. C’est la réalité.»

La sociologue Eva Illouz s’attaque cette fois à la matrice émotionnelle du populisme en prenant l’Israël de Netanyahou comme terrain d’étude. L’occasion d’identifier quatre affects sur lesquels s’appuient des leaders populistes tels que Netanyahou, mais aussi Trump, Bolsonaro ou Orbán pour nourrir leur propagande et asseoir leur légitimité : le ressentiment, la peur, le dégoût et l’amour de la patrie.

En un peu plus de deux mois, deux mouvements de masse spontanés sont venus bousculer deux régimes totalitaires. La Chine et l’Iran sont deux pays très différents, au-delà de l’autoritarisme, et pourtant il y a de nombreux points communs dans ces deux soulèvements. Entre l’Iran et la Chine, deux pays très différents, il faut comparer les mouvements spontanés en cours pour comprendre comment naissent les révolutions quand il n’y a aucun espace politique. Dans les deux cas, les jeunes sont en première ligne.

Il serait temps que M. Infantino et ses soutiens à la FIFA rompent avec la déconnexion dont ils ont fait preuve ces derniers jours et entendent enfin le message qui leur est envoyé. Pour cela, il leur faudrait instaurer une gouvernance à même de prendre ses distances avec les puissances de l’argent et qui se consacre exclusivement à la promotion d’un football universel et populaire.

La décision de la Cour européenne de justice, mardi, d’invalider une disposition de la directive antiblanchiment de 2018, risque de replonger l’Europe dans une opacité financière. Accepter ce recul sur le plan de la transparence financière constituerait une excellente nouvelle pour la délinquance fiscale et la circulation de l’argent sale, une très mauvaise pour nos démocraties.