Le technopopulisme est issu d’une déconnexion entre la politique et la société : loin de résorber cette séparation, les technopopulistes l’exacerbent, érodant toujours plus les assises de la représentation démocratique. La clef pour sortir de cette impasse est dans la recherche de nouvelles formes d’intermédiation politique.

Nouveau report pour la loi pandémie, le projet de loi doit donner une assise juridique plus solide aux mesures de restriction prises dans le cadre de la crise sanitaire. Le gouvernement voulait voter le texte cette semaine en urgence pour répondre au jugement du tribunal de Bruxelles qui a jugé illégales les mesures actuelles. Il faudra donc attendre. Une petite victoire pour l’opposition qui pose la question fondamentale, celle du rôle du parlement.

Le XXIe siècle marque une rupture géopolitique radicale, car l’enjeu des tensions passe de la rivalité des États à la survie de l’humanité face au péril environnemental. Le climat s’impose comme un puissant facteur d’unité du monde. Il ne s’agit plus d’abord de la quête de l’hégémonie entre États, mais de la recherche d’un équilibre viable entre biosphère et humanité.

Biden avait présenté en juillet 2020 un programme climatique de 2000 milliards de dollars, avec de nombreux engagements pour une révolution de l’énergie propre, et des propositions beaucoup plus larges inspirées du Green New Deal d’Alexandria Occasio-Cortez, incluant donc la lutte contre les inégalités économiques, sociales et raciales américaines au cœur d’une ambition transformatrice plus large.

La nuance est de moins en moins présente dans les prises de position et les débats portant sur des sujets graves – et même sur des sujets futiles. La radicalisation n’est pas le propre de certains mouvements terroristes ; elle est la tonalité majeure de nos échanges, de nos attitudes, de nos prises de position.

Une crise de la liberté universitaire prend des proportions très préoccupantes en Europe. En général, lorsque l’on s’en prend à la liberté universitaire en Occident, les gens pensent qu’il s’agit d’un problème marginal, d’une sorte d’exception qui se limiterait à des pays comme la Hongrie, en proie à un autoritarisme de plus en plus flagrant. Mais à vrai dire, ce problème est bien plus répandu que les Européens et les Américains veulent bien l’entendre.

Les excités de cette «révolution monétaire» s’y réfugient soit par méfiance vis-à-vis de leur Etat, soit par perte de confiance en leur monnaie dont ils estiment qu’elles ne vaudra plus grand-chose demain du fait de l’activisme des banques centrales. Soit pour les deux raisons, qui sont hélas un peu confuses dans des esprits n’ayant en général aucune culture historique, prompts à échafauder et à privilégier les scénarios les moins vraisemblables.