Alors que l’Union européenne célèbre lundi son 72e anniversaire, la guerre en Ukraine la pousse à se transformer radicalement pour devenir un acteur puissant sur la scène mondiale.
« La guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine remet fondamentalement en question notre architecture de paix européenne« , a déclaré vendredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
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Mélenchon doit sans doute méditer la phrase de François Mitterrand : « On peut mettre en doute la sincérité des communistes. Mais fonder une stratégie sur les intentions que l’on prête aux autres n’a pas de sens. L’important est de créer les conditions qui font que les autres agissent comme s’ils étaient sincères.» Voilà le vrai défi pour Mélenchon.
L’agression russe à l’égard de l’Ukraine met l’Europe au défi de réagir. Au centre de l’action d’une Union européenne militairement faible, mais économiquement puissante : des sanctions économiques. Tandis qu’une foule de mesures est prise, allant de l’exclusion du système d’échanges bancaires à une cessation de collaboration avec toutes les institutions publiques russes, la question de l’arrêt des importations d’hydrocarbures revient de manière lancinante.
Les expériences se multiplient, dans lesquelles des citoyens tirés au sort se réunissent, s’informent et débattent sur des sujets majeurs, qu’il s’agisse du fédéralisme belge, des priorités européennes ou d’enjeux environnementaux. Mais un tabou subsiste : sauf à l’échelle locale, ces enceintes mises en place à l’initiative des autorités publiques ne possèdent pas de pouvoir de décision, les élus restant libres d’ignorer leurs propositions.
Nos députés fédéraux vont voter une résolution visant à protéger les lanceurs d’alerte. Hélas, le texte proposé est aussi affligeant qu’inutile. De plus, il ne soutient aucunement le journaliste Julian Assange qui n’est pas lanceur d’alerte, mais bien journaliste.
Dans une carte blanche, le directeur de l’action sociale au CPAS de Molenbeek, Olivier Vanderhaeghen, met en évidence comment la commune de Molenbeek est devenue « un terrain de jeu sémantique » où les tenants de discours polarisants s’en donnent à cœur joie.
Le président des socialistes flamands, Conner Rousseau, suscite la polémique : quand je passe en voiture dans Molenbeek je ne me sens pas non plus en Belgique. Les socialistes francophones ont vivement réagi, les socialistes flamands l’ont largement soutenu. L’épisode démontre la faille qui sépare le nord et le sud au sujet de l’intégration et du sentiment national.
Avec le Digital Services Act adopté le 23 avril, l’Union européenne pourra imposer aux grandes plates-formes numériques (Facebook, Amazon) de mieux éliminer les contenus illicites en ligne. Le rachat de Twitter par Elon Musk, qui défend une conception radicale de la liberté d’expression, rappelle combien il est urgent de baliser le fonctionnement des réseaux sociaux.
En fervent libertarien, Musk se dit « absolutiste de la liberté d’expression », proclamant cette liberté de tout dire, même la haine, même le mensonge, au titre du Premier amendement de la Constitution américaine.
Quelle que soit l’issue de l’élection, on peut déjà être sûr d’une chose : nous n’assisterons pas au paisible retour d’un rassurant clivage gauche-droite. D’abord parce la droitisation générale du paysage politique correspondent à une tendance lourde, que le macronisme au pouvoir a dangereusement accentué. Ensuite car il faudra un long travail pour que les forces de gauche parviennent à s’unir et à accéder au pouvoir.
Cette illusion sondagière fait un mal profond à la démocratie en focalisant l’attention sur la course de chevaux, en favorisant les intrigues politiques, coups bas compris, en fabriquant des candidats et en introduisant un peu plus l’argent et le pouvoir dans la compétition politique.
Le président des États-Unis avait dès son arrivée au pouvoir dénoncé l’axe des pays autoritaires contre lequel il voulait mettre en œuvre un axe des régimes démocratiques. Il est essentiel, et c’est là la mission des pays européens, d’éviter de créer un nouveau clivage idéologique et une nouvelle division du monde en deux blocs antagonistes, d’autant qu’à se lancer dans une telle entreprise, les pays occidentaux risquent fortement de ne pas être suivis par nombre de pays asiatiques, africains et latino-américains.