Le président s’était engagé à mettre fin aux forages pétroliers sur les terres fédérales en 2020. Mais Joe Biden vient de donner son feu vert au grand projet de forage pétrolier Willow au nord de l’Alaska. 600 millions de barils, 280 millions de tonnes de CO2 sur trente ans –soit l’équivalent des émissions de deux millions de voitures sur la même période ou celles d’une soixantaine de centrales à charbon sur un an–, une dégradation de l’environnement local et, comble de l’ironie, «une construction qui va nécessiter un emploi de moyens techniques importants pour stabiliser et refroidir le permafrost … qui fond à cause du réchauffement climatique»
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Lorsqu’elle a pris ses fonctions de présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen avait annoncé qu’elle présiderait une commission « géopolitique ». L’espoir était monté en flèche pour tous ceux qui aspirent à une Europe « puissance ». Ursula Von der Leyen a pris un leadership en Europe pour faire face à la guerre afin d’organiser l’aide européenne, y compris militaire, à l’Ukraine, outrepassant très nettement ses compétences. Elle a œuvré pour que l’Ukraine obtienne très rapidement le statut de pays candidat à l’Union européenne sans pour autant tenir compte des réalités économiques ou de gestion. Elle a également engagé un rapprochement très net entre l’Union européenne et l’OTAN.
Dans d’un discours à Paris, Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, a nié l’existence des Palestiniens. Ce que montrent les déclarations de Bezalel Smotrich, c’est qu’une partie de la coalition israélienne ne craint pas la crise, voire la souhaite. Elle espère ainsi franchir une nouvelle étape dans la prise de contrôle rampante des territoires palestiniens.
Le virage protectionniste américain est pris depuis longtemps et pour longtemps, tant on voit mal les forces principales qui l’ont provoqué changer de direction. D’où des questions redoutables pour nous, Européens, et, plus encore, probablement, même si l’on en voit hélas peu la trace aujourd’hui, pour les pays en développement et les émergents.
Plusieurs pays dans le monde semblent préférer les Russes ou Chinois. L’Europe s’en étonne, s’en offusque, accusant l’entrisme des mercenaires de Wagner ou le cynisme chinois. Mais faut-il en être surpris ? Ce détachement de l’Europe d’une bonne partie des pays africains ou asiatiques trouve sans doute des racines dans l’histoire des non alignés. Il s’explique par des raisons structurelles. Mais il tient aussi en bonne partie à la politique européenne, balançant entre repli sur soi, tentation du vide et double standard.
Depuis la collision fin février de deux trains, causant 57 morts, des manifestations gagnent la Grèce. Cet accident est « l’aboutissement d’années de dégradation de nos vies en faveur des profits privés » dénonce le sociologue Theodoros Karyotis. Le 28 février, tard dans la nuit, la collision de deux trains des chemins de fer récemment privatisés et en dégradation continuelle a fait au moins 57 morts, pour la plupart des étudiants des universités locales de Thessalonique. Depuis lors, la mobilisation, les marches, les manifestations et les grèves sont permanentes.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a eu de graves répercussions sur la position de Moscou dans l’arène mondiale. Isolé de l’Occident, enlisé en Ukraine et abandonné par ses alliés nominaux, le Kremlin se retrouve seul à mener une guerre qu’il n’est pas sûr de gagner. Mais la Russie parviendra-t-elle à préserver au moins une partie de son influence politique au Bélarus, au Kazakhstan, au Kirghizstan, en Arménie et au Tadjikistan – pays qui, jusque-là, ont été dans l’orbite géopolitique de Moscou ?
Le chef de la diplomatie chinoise Qin Gang a lancé mardi une sévère mise en garde aux États-Unis, signe d’une escalade qui se poursuit après l’échec d’une tentative de dialogue. Les sujets de friction ne manquent pas, et le contexte intérieur de chaque pays rend la désescalade difficile.
Méconnaître les émotions ressenties par les pays du Sud, ignorer le rôle négatif joué par les souvenirs de la période coloniale, serait une erreur. Dans ce que l’on appelait hier le Tiers Monde, le passé reste omniprésent dans les consciences. Comment convaincre les pays du Sud Global que « nous sommes tous dans le même bateau », face au néo-impérialisme expansionniste et anachronique de la Russie ?
Les Américains ont-ils véritablement l’intention d’accorder un blanc-seing à Israël et de lancer une confrontation d’envergure avec l’Iran ? Soutenir aveuglément l’État hébreu dans ses choix politiques et stratégiques entache la crédibilité de Washington – qui conteste l’annexion russe de la Crimée, mais tolère la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens – et lui fait aussi courir le risque d’entraîner les États-Unis dans une troisième crise géopolitique qu’ils n’ont ni l’envie, ni les moyens d’assumer.
Lorsque même la Présidente de la Cour Suprême israélienne et sept anciens procureurs généraux affirment que la réforme en cours « saperait la démocratie israélienne », il est temps pour l’Europe de hausser le ton. Lorsque tous les jeunes palestiniens que nous avons rencontrés n’ont aucune confiance ni en la volonté des Israéliens de négocier une paix durable, ni en leur propre leadership moribond, l’Europe doit s’engager avant qu’il ne soit trop tard. La Palestine et Israël, méritent et nécessitent de toute urgence plus d’attention de la part des 27 de l’UE.
Arrivé au pouvoir, il y a vingt ans, sur les ruines d’un tremblement de terre meurtrier, le dirigeant turc va jouer sa survie politique lors des élections présidentielle et législatives du 14 mai dans des circonstances similaires.
Malgré les moyens mis en œuvre pour faire taire les critiques, l’opposition et la société civile ont à présent la lourde tâche de faire la lumière sur ces dérives criminelles.