Depuis le début de la guerre, le soutien militaire belge à l’Ukraine est limité. Ce n’est pas qu’on ne fait rien, c’est qu’on fait le minimum. Des camions, des missiles antichars, des mortiers, des fusils d’assaut et des munitions. Au total selon l’institut Kiel en Allemagne, qui depuis le début de la guerre tient une comptabilité des soutiens à l’Ukraine, la Belgique aurait donné 0,07% de son PIB (aides financières, humanitaire et militaire additionnées). Le Monde tient aussi une comptabilité intéressante (ici)
Nous sommes au niveau de la France. En Europe, seulement l’Italie, l’Espagne, la Suisse et la Hongrie font moins que nous. Nous sommes dans le groupe des pays les moins généreux, les plus en retrait du conflit Ukrainien, les plus timides face à la menace Russe.
Pour vous donner une comparaison, toujours en rapport au PIB, le Luxembourg fait 2 fois plus que nous, l’Allemagne 3 fois plus, la Suède 4 fois plus, la Finlande 5 fois plus, les Pays-Bas 7 fois plus. Pour en revenir au seul aspect militaire, la Belgique s’est engagée pour 240 millions d’aide militaire (toujours selon l’institut Kiel), les Pays-Bas, à qui nous pouvons nous comparer, c’est 2.3 milliards d’euros. Près de 10 fois plus.
Officiellement, dans nos discours, nous sommes solidaires, mais dans les faits la Belgique est très frileuse. Dans une précédente chronique, j’avais déjà pointé ces contradictions. J’avais eu plusieurs demandes de contact de la part des responsables de la défense. Ils voulaient m’expliquer que ma présentation des faits omettait de mentionner que notre aide militaire ne peut dépendre que du matériel que l’on a. En l’occurrence, la Belgique a souffert de décennies de désinvestissement et que, donc, on ne pourrait pas faire beaucoup plus.
La suite ici : F16 belges en Ukraine, la stratégie du minimum