Du sommet de la Ligue arabe à Djedda à celui du G7 à Hiroshima, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a fait une nouvelle fois la démonstration au cours des derniers jours de sa capacité à imposer la tragédie ukrainienne dans toutes les agoras internationales. Au Japon, où étaient réunis ses alliés occidentaux, il a obtenu une ouverture significative en matière d’aide militaire. Après les blindés gagnés au tournant de l’année, il a eu gain de cause pour des avions de combat, même s’il ne s’agit pour l’instant que d’une perspective.
L’effet de cliquet est indéniable. Il souligne combien les alliés occidentaux de l’Ukraine se sont affranchis des craintes de représailles du Kremlin, toujours prompt à dénoncer une escalade. Il faut le répéter à ceux qui doutent toujours de la pertinence de cette aide militaire qui ne ferait, selon eux, que perpétuer la guerre : ce qui s’est passé en Ukraine, depuis 2014 et les premières agressions russes, démontre le contraire. Les armes livrées permettent à la fois de protéger les Ukrainiens et de repousser l’envahisseur des régions où il ne sème que terreur et désolation.
Dans la pire des adversités, l’armée ukrainienne se transforme donc en force de premier plan. Ce renforcement est impératif car il revient à Kiev, comme au cours de l’été 2022, de reprendre l’initiative sur le terrain pour conforter ses alliés dans leur soutien et placer l’agresseur russe le dos au mur. Des avancées sont d’autant plus impératives à l’heure de la quasi-perte de Bakhmout, enjeu plus symbolique que stratégique sur lequel les Russes se sont usés pendant des mois pour un bénéfice incertain.
La suite ici : Le volontarisme de Volodymyr Zelensky, du sommet de la Ligue arabe à Djedda à celui du G7 à Hiroshima