Les mois passent et se ressemblent pour les Républicains depuis la fin du mandat de Donald Trump en janvier 2021. L’apathie qui traverse le parti conservateur américain se prolonge, malgré les différentes alertes électorales de ces deux dernières années. L’ancien président est englué dans de multiples affaires mais toujours aux commandes, l’opposition interne peine à s’imposer, la base est toujours autant radicalisée et l’horizon apparaît plutôt nuageux.
Largement favori pour remporter les primaires républicaines qui doivent commencer dans quelques mois, Donald Trump est en bonne voie pour être, pour la troisième fois consécutive, candidat à l’élection présidentielle de 2024. Tel le phœnix qui renaît de ses cendres, l’ex-président réussit l’exploit de se relever à chaque fois qu’il semble politiquement fini et continue de déjouer tous les pronostics de ceux qui annoncent sa fin imminente.
L’attaque contre le Capitole aurait dû permettre de tourner la page d’un trumpisme toxique, l’opportunité n’a pas été saisie. Les mauvais résultats lors des élections de mi-mandat offraient une chance de passer à autre chose, il n’en fut rien. Les multiples ennuis judiciaires ouvraient une nouvelle brèche pour remettre en cause la mainmise du milliardaire new-yorkais expatrié en Floride, l’inverse s’est produit. Le paquebot républicain semble incapable de se passer de son capitaine, qui l’a mené à bon port en 2016 et qui le fait couler peu à peu depuis.
Rien ne semble pouvoir calmer sa soif de pouvoir, confortée par le culte de la personnalité qu’il a construit à grands coups de bulldozer au sein du Grand Old Party lors de sa première campagne électorale. Savamment nourrie pendant huit années à grand renfort de complotisme et de faits alternatifs, l’adoration qui traverse la noyau dur de l’électorat républicain est totale et lui offre les moyens de défier sans limite la gravité politique.
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