“C’est un verdict historique” qui vient clore l’un des plus “importants procès”liés à l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021, note Politico. Quatre membres de la milice américaine d’extrême droite des “Proud Boys”, dont son ancien chef Enrique Tarrio, ont été reconnus coupables, jeudi 4 mai, de sédition pour leur rôle dans l’assaut du Congrès. À l’issue de deux autres procès, conclus en novembre et en janvier, six membres d’une autre milice d’extrême droite, les “Oath Keepers”, avaient eux aussi été condamnés pour sédition.
Ce “chef d’accusation” est “rarement utilisé” aux États-Unis, rappelle The New York Times. Il renvoie à l’époque de la guerre de Sécession, lorsque les États du Nord tentaient de “protéger le gouvernement fédéral des rebelles sécessionnistes”.
Pour le quotidien new-yorkais, ces verdicts “sont un coup dur contre l’un des groupes d’extrême droite les plus importants du pays et une étape importante dans la vaste enquête que mène le ministère de la Justice sur l’attaque du Capitole”.
Les experts américains estiment toutefois que la condamnation des Proud Boys ne va “pas faire disparaître leur idéologie”, déplore USA Today. “Dans les mois qui ont suivi l’inculpation des accusés, d’autres Proud Boys et extrémistes de droite ont continué leurs démonstrations de force sur les nouvelles lignes de front des guerres culturelles”, remarque le quotidien américain. Le groupe est notamment de plus en plus présent au niveau local, lors des réunions de conseils scolaires ou municipaux où il vient protester contre des politiques touchant notamment aux questions de genre.
La suite ici : 6 janvier. La condamnation des Proud Boys pour sédition, une nouvelle menace pour Donald Trump