Il y a quelques semaines, le gouvernement de la Communauté française – dénommée depuis 2011 Fédération Wallonie-Bruxelles – a menacé de tomber, PS et MR ne parvenant pas à se mettre d’accord sur la création d’une nouvelle filière de médecine à Mons. In extremis, un compromis a été trouvé : il aurait été inacceptable de mettre en danger le pouvoir exécutif de la Communauté française pour un dossier aussi local. Les problèmes quotidiens de la Communauté française sont déjà assez graves : un financement catastrophique, une dette publique astronomique.
Toutefois, cet événement a remis la question suivante sur la table : quid de la Communauté française ? Pour rappel, en Flandre, région et communauté ont fusionné en un seul niveau de pouvoir. Le gouvernement flamand exerce les deux compétences. En Belgique francophone, la Communauté française est en charge de certaines matières qui s’appliquent aux francophones à Bruxelles et en Wallonie, principalement l’enseignement et la culture. La Wallonie et Bruxelles sont en revanche des régions distinctes, dotées de gouvernements qui gèrent surtout les questions d’économie et d’infrastructure.
Dans les colonnes de La Libre Belgique, la cheffe de groupe MR au parlement de la Communauté française, Diana Nikolic, semble explorer une nouvelle piste : certaines compétences de la Fédération pourraient revenir au niveau fédéral. « Il n’y a pas de problème à sortir de la Fédération Wallonie-Bruxelles certaines matières comme la Santé – exercée à la fois par l’État fédéral et la communauté française – pour les rassembler dans un tout plus cohérent au fédéral. Mais supprimer purement et simplement la Fédération ne réglera pas l’endettement public », déclare Diana Nikolic.
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