De Genève à Paris, le débat sur la sécurité offre des similitudes. Le Parlement français a adopté une loi autorisant l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique, une mesure que critiquent plusieurs associations de défense des libertés individuelles. À Genève, une étude vient d’être publiée sur la multiplication des caméras de surveillance dans la cité de Calvin et l’opacité qui règne autour de cette technologie.
En France, ce sont les Jeux olympiques d’été 2024 qu’organisera Paris qui ont motivé les autorités à accroître le dispositif sécuritaire avec cette nouvelle technologie. La vidéosurveillance algorithmique consiste en l’analyse des images par des machines, et non plus seulement par des humains. Et ce seront les algorithmes qui seront chargés de détecter toute situation jugée alarmante, avec potentiellement ensuite une intervention policière.
Le problème, estiment notamment des associations comme Amnesty et La Quadrature du Net, c’est que ces situations ne sont pas encore définies. S’agit-il d’un sac abandonné ? de quelqu’un qui vit dans la rue ? d’un mouvement de foule ? Ces associations redoutent une surveillance généralisée par ces algorithmes, qui pourraient rapidement servir à contrôler la population sur des critères arbitraires. En face, le gouvernement français a assuré qu’il n’y aurait ni dérive ni utilisation de la reconnaissance faciale.
La suite ici : Vu de Genève. En France et en Suisse, la surveillance algorithmique “se met silencieusement en place”