Des chercheurs appellent à s’interroger sur la finalité du financement des partis

« Les mécanismes actuels de financement des partis politiques ne semblent guère s’interroger sur leur finalité« , estime le directeur du Crisp (Centre de recherche et d’information socio-politiques), Jean Faniel. Et d’illustrer : « les organisateurs du panel citoyen We need to talk, m’ont demandé, en tant qu’expert, de répondre de manière informelle à quelques questions. Ils voulaient ainsi savoir s’il est permis à un parti politique, grâce notamment à sa dotation publique, d’acheter un club de football, d’ouvrir une boîte de nuit ou d’acquérir un parc d’attractions ou un gîte en Ardenne. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela. Mais après avoir consulté plusieurs sources, j’ai bien dû me rendre à l’évidence et leur répondre que non, rien de ces exemples volontairement un peu tirés par les cheveux – n’est interdit« .

Pour Jean Faniel, il serait donc « sans doute opportun de se demander à quoi doivent servir les moyens récoltés, en fonction du rôle que les partis doivent pouvoir jouer dans une société démocratique, financement correct à l’appui« . Le chercheur a aussi évoqué d’autres pistes comme, par exemple, élargir le financement à des listes non représentées au parlement « mais témoignant d’une certaine représentativité » ou encore « réduire la partie variable de la dotation (en fonction des résultats des élections, ndlr) ». Cette mesure permettrait, à ses yeux, « de rétablir un certain équilibre dans la compétition électorale« .

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