Le débat sur l’avortement n’est pas un marchandage de tapis

On continue de s’étonner en voyant comment, bien souvent, les débats sur le thème de l’avortement se concentrent en priorité sur la viabilité du fœtus, et seulement dans une moindre mesure sur la qualité de vie de la personne qui le porte dans son ventre et de son ou sa partenaire, le cas échéant. Autrement dit, les personnes qui ont déjà une vie et déclarent que celle-ci deviendrait impossible si cette grossesse non désirée devait aller à son terme, avec toutes les conséquences qui en découleraient pour le bébé qui viendrait à naître dans ces conditions, ne constituent pas le point focal des discussions.

C’est précisément pour cette raison que les mouvements féministes et les centres d’avortement plaident pour un allongement du délai d’avortement. Il faut savoir, en effet, que l’actuel délai de douze semaines pénalise surtout les groupes les plus vulnérables, qui n’ont pas les moyens de se rendre aux Pays-Bas, où le délai d’IVG est de dix-huit à vingt semaines et où ils pourraient bénéficier des soins médicaux dont ils ont besoin.

Bien entendu, un cadre réglementaire est nécessaire, et ce même si nous sommes loin de partager la grande préoccupation du Vlaams Belang, qui semble craindre que nombre de femmes qui désiraient une fille mais sont enceintes d’un garçon voient dans l’avortement une « solution facile à leur problème ». Mais ce débat touche au cœur de ce qui constitue peut-être la question la plus fondamentale à laquelle il nous faut répondre en tant que société : comment garantir le bien-être et la sécurité de tout un chacun, qu’il soit déjà né ou encore à l’état fœtal ?

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