Améliorer le taux d’emploi. L’amener à 80% de la population en âge de travailler, c’était le grand objectif de cette législature fédérale. 80% de taux d’emploi, cela veut dire que 8 personnes sur 10 en âge de travailler sont effectivement au travail. Dans un vrai job, pas au chômage, ni en formation, ou en prépension. L’objectif de 80% ne sera probablement pas atteint, mais on jugera cela en fin de législature. Après trois années marquées par le Covid-19, la guerre en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie, cette question du taux d’emploi refait donc surface. Être au travail, chercher du travail, ne pas perdre son travail est plus que jamais une préoccupation à la Une de l’actualité.
Cette question du travail se décline sous plusieurs facettes dans l’actualité . D’abord avec ces conflits sociaux dans le secteur de la grande distribution. La reprise de Mestdagh par le Français Intermarché, le passage sous franchise des magasins Delhaize : ces décisions managériales posent la question de la qualité du travail. Quels horaires, quelles contraintes, avec quelle protection et quelle rémunération ? Les inquiétudes sont grandes tant à Intermarché que chez Delhaize. Parce que le travail ce n’est pas qu’une statistique, ce n’est pas qu’un état social (être travailleur ou demandeur d’emploi), c’est une réalité concrète, qui, pour beaucoup de salariés, pose la question du sens. Que faisons-nous de notre journée, pourquoi ce travail consomme-t-il autant d’heures et d’énergie pour aussi peu de satisfaction ? Sommes-nous épanouis dans ce travail ?
La suite ici : L’édito de Fabrice Grosfilley : de l’emploi pour tous et toutes