Selon la Plateforme « Mineurs en exil », entre 5 et 20 MENA arrivent ou sont découverts en moyenne par jour en Belgique, et c’est sans compter ceux qui passent sous les radars. Sans adultes pour les accompagner, leur situation est particulièrement précaire, notamment à Bruxelles.
Même s’il est difficile d’obtenir des chiffres exacts, la Plateforme « Mineurs en exil » estime que le nombre des MENA « augmente depuis la dernière décennie », bien que « le phénomène ne soit pas nouveau ». Christophe Thielens, chargé de communication au Samusocial Brussels, déclare lui aussi qu’il y a aujourd’hui « de plus en plus de MENA à Bruxelles« , avec une « augmentation constante » de leur nombre. « C’est une problématique diverse parce qu’il s’agit de mineurs étrangers en migration, dont certains avec des problèmes psychologiques ou d’assuétude. Il faut donc une prise en charge qui tienne compte de cela. Heureusement, ils ont plus de chances d’être reconnus dans leurs demandes d’asile, vu que c’est un public particulièrement vulnérable, et généralement l’État belge en tient compte dans la décision d’accorder l’asile« .
Le souci, c’est que tous les MENA ne font pas des demandes d’asile. Ils sont alors démunis et livrés à eux-mêmes, d’où le fait qu’ils finissent à la rue. Cette absence de demande d’asile peut être liée à un manque d’informations, mais pas seulement. « Il y a des MENA qui ne sont pas sûrs de vouloir rester en Belgique, ou qui ne savent pas très bien s’ils sont en transit ou pas. Or lorsque l’on fait une demande d’asile dans un pays, il faut s’y fixer. C’est toujours compliqué mais en attendant, ils séjournent chez nous de manière très précaire« , nous explique Christophe Thielens.
La suite ici : La situation très précaire des MENA, ces enfants abandonnés à eux-mêmes dans la rue