A partir de septembre 2022, l’Iran a été secoué pendant des semaines par des manifestations de masse déclenchées par la mort en détention de la Kurde iranienne Mahsa Amini, arrêtée pour non respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes dans le pays. Les autorités iraniennes ont violemment réprimé le mouvement, avec quatre pendaisons qui y sont directement liées, provoquant des condamnations à l’étranger.
Le chiffre d’au moins 582 exécutions est le plus élevé dans la République islamique depuis 2015, après un total de 333 exécutions en 2021, selon l’ONG basée en Norvège Iran human rights (IHR) et Ensemble contre la peine de mort (ECPM), installée à Paris. La peine de mort a été, « une fois de plus, utilisée comme un ultime outil d’intimidation et d’oppression par le régime iranien dans le but de maintenir la stabilité de son pouvoir », estiment ces ONG dans un rapport conjoint publié jeudi. « Afin d’instiller la peur au sein de la population et de la jeunesse contestataire, les autorités ont intensifié les exécutions de prisonniers condamnés pour des raisons autres que politiques », précise le directeur d’IHR, Mahmood Amiry Moghaddam.
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