La bataille du cash

Hier à la chambre ça ressemblait parfois à un match de catch mais c’était surtout un match de cash. Ce n’est pas du chiqué, le problème est réel. L’accessibilité au cash, la possibilité d’aller retirer des billets facilement à un distributeur, s’est fortement réduite ces dernières années pour les Belges. A tel point qu’on parle de pénurie de distributeurs. Un chiffre : il y avait près de 6000 distributeurs il y a deux ans, il n’y en aura plus que 3700 fin de l’année prochaine. Une baisse drastique qui succède déjà à une baisse de 50% en 10 ans. Bref le cash se fait la malle.

Le problème est connu : digitalisation. Nous payons de plus en plus par carte et le cash coûte plus cher pour les banques. Elles poussent aux paiements électroniques et suppriment les agences et les distributeurs.

Les grandes banques sentant venir le vent de la régulation et de l’obligation ont préféré avancer seule, elles ont un projet qui prévoit donc 3700 distributeurs, le fameux projet Batopin. Il a provoqué l’ire de nombreux bourgmestres mis souvent devant le fait accompli. Ils sont plusieurs à avoir et qui ont découvert que leur commune n’avait plus ou presque plus de distributeur. Le problème est surtout criant en Wallonie et dans les zones rurales wallonnes. Batopin suscite aussi l’ire des associations comme Test Achat ou Financité.

Après d’âpres discussions le ministre Dermagne, PS, a annoncé un accord la semaine passée. Ce sera plus ou moins 300 machines de plus que prévu par les banques via Batopin. Le ministre met en avant des nouvelles exigences pour combler des zones blanches de distributeurs.

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