Le cycle infernal, attentat/répression est en train de reprendre entre Israéliens et Palestiniens. La répression de plus en plus brutale ne pourra pas éteindre la soif des Palestiniens à l’autonomie. Les attentats ne pourront pas y conduire. Ceux qui, après la signature des accords d’Abraham, estimaient que la question palestinienne était réglée sont démentis par les faits. C’est entre Palestiniens et Israéliens que la question sera réglée. Mais la perspective n’a jamais paru aussi lointaine et la solution à deux États à laquelle se raccroche de façon hypocrite la soi-disant « communauté internationale » est plus qu’en état de mort cérébrale. Elle est morte et enterrée.
L’assassin d’Itzhak Rabin qui voulait en le tuant, mettre fin au processus de paix, est parvenu à son objectif. Ceux qui l’ont soutenu sont désormais au pouvoir à Tel-Aviv.
Ce gouvernement de la droite dure et de l’extrême droite fascisante suscite une révolte de l’opinion publique en Israël, qui manifeste vigoureusement son opposition. Mais comment se fait-il que la démocratie israélienne, qui portait les espoirs de la gauche à sa création, ait pu subir une telle dérive ? Beaucoup d’Israéliens protestent contre le gouvernement, mais évacuent la question palestinienne. Or, l’occupation est largement responsable de cette dérive fascisante.
Vous ne pouvez pas durablement occuper un autre peuple, le réprimer, lui nier son identité et son droit à l’existence, sans développer un sentiment suprémaciste. L’occupé est nécessairement inférieur sinon l’occupation n’est pas légitime.
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