Juge à la Cour Suprême est d’ordinaire considéré comme un métier prestigieux. L’emploi est garanti à vie, les décisions que l’on prend concernent tous les Américains, et il n’y a personne au-dessus de vous pour vous dire quoi faire. Mais apparemment, ces attributs ne suffisaient pas au juge Clarence Thomas qui semble avoir cherché d’autres types de compensations ailleurs : le juge est en effet accusé d’avoir accepté des vacances, des trajets en jets privés et sur des yachts ainsi que d’autres cadeaux, émanant tous d’un financier majeur du Parti républicain.

Le site ProPublica affirme que le juge Thomas a accepté toutes ces offrandes de la part d’Harlan Crow, un promoteur immobilier de Dallas, l’un des fondateurs de l’association anti-taxe Club for Growth et l’un des financiers les plus importants du Parti républicain. Il aurait également donné 500 000 dollars à l’agence de lobbying fondée par Ginni Thomas, l’épouse du juge.

Parmi les vacances que le juge aurait acceptées : une semaine et demie de croisière d’îles en îles en Indonésie sur le yacht du milliardaire, d’une valeur estimée à 500 000 dollars, des séjours dans la retraite réservée aux hommes de Bohemian Grove, en Californie, dont Harlan Crow est un membre, ainsi que des visites dans le ranch texan de l’homme d’affaires. Comme le révèle ProPublica, chaque été, Ginni Thomas a passé une semaine auprès de différents chefs d’entreprise, de lobbyistes et autres figures influentes, dans le complexe de vacances privé d’Adirondacks, propriété d’Harlan Crow.

S’ajoute à ce conflit d’intérêt possible le fait que Clarence Thomas ait oublié de déclarer tous les cadeaux, voyages et dons en nature qu’il a reçus au cours de la période, constituant une violation flagrante de l’éthique.

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