Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, on parle de plus en plus du clivage the West versus the Rest. Cette division s’est désormais étendue aux affaires olympiques. Il y a sur ce dossier une demande majoritaire des pays occidentaux pour que les athlètes russes et biélorusses soient exclus des Jeux olympiques. Le CIO veut quant à lui permettre aux athlètes russes et biélorusses de participer, mais à titre individuel, sous bannière neutre et sans hymne en cas de victoire.
Les équipes nationales sur les sports collectifs ne pourraient pas participer. Cette proposition du CIO est vivement contestée par l’Ukraine et par ses alliés, l’Ukraine menaçant même de boycotter les Jeux olympiques de Paris si des athlètes russes et biélorusses venaient à y participer, y compris sous bannière neutre.
La Russie est l’agresseur, l’Ukraine l’agressée et la Biélorussie est complice de l’agression russe. Il y a donc une rationalité à dire qu’un pays qui a déclenché une guerre contre son voisin ne puisse pas participer aux JO. Mais dans le passé, le Mouvement olympique n’a pas toujours été aussi ferme. Les États-Unis ont participé aux Jeux olympiques après le déclenchement de la guerre en Irak. Deux ans plus tard, les Jeux ont été attribués à Londres. A l’époque, les délégués des pays de l’Est ont voté non pas pour Paris, capitale du pays qui s’était opposé à la guerre, mais bien pour Londres, une capitale pro-guerre. On peut également supposer que le membre ukrainien du CIO ait à l’époque lui-même voté en faveur de Londres, même si le vote était alors secret.
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