Reuters fait cette constatation en remarquant un nombre élevé d’épaves électriques, rapporte le site français spécialisé O1.net. Qu’il s’agisse de Tesla, Hyundai, Renault, Peugeot, BMW ou encore Volkswagen, le constat est le même : des voitures électriques, même légèrement accidentées ou avec un faible kilométrage, sont envoyées à la casse en lieu et place d’être réparées.
D’après les conclusions de l’enquête, le prix des batteries de ces véhicules mais aussi la politique en matière d’assurance seraient en cause. Sur une voiture électrique, la batterie est sans doute l’élément le plus cher. Dans certains cas, le pack de batteries peut atteindre 50 % du prix de vente, soit plusieurs dizaines de milliers d’euros. Or, la réparation de ces batteries est une opération longue, coûteuse et qui ne serait pas sans risques, explique le site français.
En outre, un diagnostic sur les batteries de ces voitures électriques, afin d’envisager une éventuelle réparation, est quasi impossible. Les constructeurs ne permettent en effet pas d’accéder aux données liées aux cellules, dans le but de préserver leur compétitivité et leurs secrets industriels, selon l’enquête de Reuters. Dès lors, il est impossible, pour un réparateur ou tout autre tiers, d’estimer le coût d’une intervention, poursuit le média.
Dans ces cas, plutôt que d’engager des opérations coûteuses et risquées, les assureurs font le choix d’envoyer les voitures à la casse. Sur le SUV Tesla, donne comme exemple 01.net, les batteries sont jugées irréparables. Sur la Model 3, elles sont beaucoup trop chères, soit environ 20.000 euros pour une intervention, sur un véhicule qui en coûte pas moins de 45.000.