Vu l’évolution des discussions, il devient de plus en plus évident qu’on se dirige vers un Pacte européen contre la migration et l’asile. Aucune modification réclamée par la société civile internationalen’a été prise en compte. La politique de l’Europe forteresse onéreuse, inefficace et violatrice du droit international va donc perdurer. Depuis 30 ans, elle n’apporte aucune solution juste et durable aux Etats et aux populations dont les personnes exilées premières concernées .
Via ce vote, le Parlement européen accepte :
- Le renforcement de la politique d’externalisation de la gestion des questions migratoires et de l’approche hotspot qui consistent à bloquer, détenir, trier, voire expulser au plus vite les personnes exilées aux frontières. L’esprit de la Convention de Genève n’est plus dès lors que l’accès au sol européen ne donne plus accès aux corpus des droits fondamentaux européens (concept d’extraterritorialité ou de fiction juridique de non-entrée).
- Absence de garde-fous suffisants en faveur de la protection des données personnelles dont celles de mineurs (prise d’empreinte dès 6 ans). Celles-ci seront partagées à l’ensemble des agences UE (Europol, Frontex, EASO etc.) favorisant les liens dangereux entre migration, asile, insécurité et criminalité.
- L’adoption d’une procédure d’asile express basée sur le concept de pays d’origine sûre, qui revient à banaliser les refoulements. L’attention nécessaire qui doit être portée à l’analyse individuelle de la vulnérabilité des personnes exilées devient non prioritaire. Aucun recours suspensif n’est possible en cas de décision négative.
La suite ici : Le Parlement européen perd la boussole et ne joue plus son rôle de garant des droits fondamentaux !