Le scénario nucléaire belge est bien celui de l’incertitude

L’accord sur la prolongation de Doel 4 et Tihange 3 est censé être finalisé pour la fin juin 2023. Mais les négociations entre Engie et le gouvernement fédéral ne se déroulent pas sans heurts – c’est un euphémisme. Aucune des échéances intermédiaires n’a été respectée. Ce mercredi 15 mars encore, la date limite pour un accord sur la facture maximale à charge de l’entreprise pour le démantèlement et l’élimination des déchets – une décision à plusieurs milliards à charge du contribuable et un obstacle principal à un accord – n’a pas été respectée.

Résultat : un an après la décision politique du 18 mars 2022 de prolonger Doel 4 et Tihange 3, un accord semble loin, alors qu’Engie a besoin d’un « go » formel pour commencer les travaux. Et le temps presse… Les travaux et procédures nécessaires pour la poursuite de l’exploitation sont estimés à cinq ans. Bref, l’incertitude est totale sur quand ces réacteurs pourront être disponibles…

Au même moment, en France, le manque de fiabilité des réacteurs nucléaires jette l’incertitude sur la sécurité d’approvisionnement dans plusieurs pays européens. Pour y faire face, les idées fusent, comme des champignons toxiques, au niveau des autorités…

La solution de prolonger pour les hivers tendus (2025-20 28) les réacteurs Doel 1 et 2 et Tihange 1 (tous âgés de 50 ans !) avait la préférence des autorités, notamment sous l’insistance du MR. Mais l’AFCN a disqualifié cette option dans une lettre envoyée au gouvernement, lui préférant le maintien en activité de Doel 4 et Tihange 3 durant les travaux de prolongation. Même si les conditions de cette option restent à étudier, l’Agence dont la mission première devrait pourtant être la sécurité, annonce qu’il faudrait postposer les investissements de sécurité nécessaires…

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