Les nouvelles ambitions diplomatiques de la Chine au Moyen-Orient

La coutume voulait depuis plusieurs décennies que les inflexions majeures concernant le Moyen-Orient soient annoncées aux Etats-Unis. La nouvelle de la reprise des relations diplomatiques entre l’Arabie saoudite et l’Iran, après près de sept ans de rupture, n’a pourtant pas eu pour cadre Washington, le 10 mars, mais Pékin.

Il s’agit d’un succès significatif pour Xi Jinping, le président chinois reconduit pour un troisième mandat historique le jour même. En se posant en « médiatrice de bonne foi et fiable », en lieu et place du « courtier honnête » américain, la Chine donne un début de substance à son Initiative pour la sécurité mondiale présentée en février, qui entend modifier à son avantage un ordre mondial contesté de toutes parts.

Il est vrai que Pékin disposait dans cette affaire moyen-orientale de bien plus d’atouts que Washington. Contrairement aux Etats-Unis, la Chine entretient des relations cordiales avec les deux géants du Moyen-Orient auprès desquels elle s’approvisionne en hydrocarbures. Elle se montre en outre totalement indifférente à la répression brutale d’un mouvement de contestation en cours en Iran, comme au nouvel autoritarisme saoudien.

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