Entre le gouvernement flamand noyé dans l’Azote et le gouvernement Bruxellois perdu dans la friche Josaphat, le gouvernement fédéral apparaît, désormais presque comme un havre de gouvernance. Presque et surtout pour l’instant. Qui oserait parier que la dynamique entamée avec l’accord sur le budget et les salaires fin de l’année passée, qui s’est poursuivie avec l’accord sur la TVA et l’électricité se poursuive encore jusqu’aux élections ? Pas grand monde sans doute. Et pourtant, si on devait faire un polaroïd de la politique Belge. On verrait deux gouvernements régionaux paralysés, une fédération Wallonie Bruxelles fatiguée qui repousse les échéances, une Wallonie empâtée qui tente surtout de ne pas faire de vague, et un fédéral, coalition la plus branquignolle de toutes, qui produit malgré tout des accords.
C’est un vaste accord qui reprend la plupart des points concernant la migration et l’asile qui figure dans l’accord de gouvernement. C’est donc le gros dossier de Nicole de Moor et du CD&V, avec la réforme fiscale.
On y retrouve un compromis entre aile gauche et droite. Il y a d’abord des mesures qui visent à limiter, restreindre et contrôler l’accueil et la migration. Par exemple, une nouvelle procédure d’accueil d’asile plus courte, des politiques de retour plus « proactive » (on va « aider » ceux qui n’ont pas obtenu l’asile à rentrer, plus qu’aujourd’hui), des nouvelles règles de regroupement familial censées lutter contre les abus;
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