Un « statu quo » aussi mensonger que commode pour des diplomaties en panne de volonté politique est en train de voler en éclats en Cisjordanie occupée. Aux raids de plus en plus meurtriers de l’armée israélienne, qui ont débuté bien avant l’arrivée au pouvoir de la coalition la plus à droite de l’histoire de l’Etat hébreu, et aux attaques contre les civils ou les militaires israéliens, y compris dans la partie orientale de Jérusalem, s’est ajoutée le 26 février une expédition punitive massive de colons israéliens contre le village palestinien de Huwara. Cette descente, rare par son ampleur, est survenue après l’assassinat de deux Israéliens. Elle s’est déroulée sous les yeux d’une armée complice par sa passivité.
Le tournant le plus dramatique n’est pourtant pas intervenu sur le terrain mais dans l’arbitrage rendu le 23 février par le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, en faveur de son ministre des finances. Bezalel Smotrich, pur produit de la colonisation, a obtenu pour la première fois qu’une tutelle civile soit reconnue pour les implantations israéliennes de Cisjordanie occupée et pour l’administration d’une large part de la vie quotidienne des Palestiniens dans ces territoires.
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